vendredi 30 novembre 2012

Message de Jean-Pierre

Le courage de Hà : ICI





jeudi 29 novembre 2012

Culture : Le village de forgerons de Lôc Trat

Le tronçon de la Nationale 22 traversant le district de Trang Bàng, province de Tây Ninh, vous mènera au village de forgerons de Lôc Trat (commune de Gia Lôc). Sur le chemin ombragé, nous sentons déjà la chaleur des forges et le bruit des marteaux sur les enclumes...

Selon les artisans âgés du village, ce métier existe ici depuis plus de 100 ans. Beaucoup de familles l’exercent depuis quatre générations. Bien que cet artisanat n’est plus aussi florissant qu'autrefois, beaucoup de gens de Lôc Trat y restent attachés. Nguyên Van Sinh (54 ans), 40 ans de métier, a confié: "Ce métier nous vient de nos ancêtres. j'ai toujours essayé de le maintenir, en mémoire de mes aïeuls et pour faire vivre ma famille"

Le métier de forgeron existe à Lôc Trat depuis plus d’un siècle

Certaines familles exercent ce métier depuis quatre générations.

Les produits du village sont essentiellement des outils agricoles et ménagers tels que charrues, houes, faucilles, couteaux, ciseaux...

 La matière première est l'acier.

 L’important est de maîtriser le processus de trempe.

 ... et la bonne température de la forge

Depuis plus de 100 ans, les forgerons de Lôc Trat sont fidèles aux méthodes artisanales.

Le village de Lôc Trac compte une vingtaine de forges. En moyenne, les produits tels que des couteaux, ciseaux… coûtent environ 30.000 à 70.000 dôngs/pièce. Après déduction des frais, un travailleur gagne 70.000 dôngs par jour... La forge d'une famille se trouve souvent dans la cour, et fait environ 6-10m².
Selon Nguyên Van Sinh, chaque forge n’a besoin que de 2 ouvriers qui peuvent fabriquer chaque jour 3-4 machettes ou 9-10 couteaux.

Le village est spécialisé depuis longtemps dans la fabrication des outils agricoles ou d’usage courant telles que charrues, houes, faucilles, machettes, couteaux, ciseaux... Auparavant, pendant la moisson, la demande était telle que les forgerons devaient mobiliser toute la famille et travailler jour et nuit.

Depuis dix ans, l’agriculture a été progressivement été mécanisée. Les outils manuels ont été remplacés par des machines, et les commandes ont diminué de jour en jour. A quoi s’ajoute la concurrence des produits importés de Thaïlande et de Chine, malgré une qualité inférieure à celle de Lôc Trat.
Actuellement, de nombreuses familles de forgerons cherchent de nouveaux débouchés à l'extérieur de la province voire au Laos, au Cambodge.

Malgré les difficultés, le village de forgerons de Lôc Trat, et de nombreux autres villages artisanaux de la province de Tây Ninh, sont devenus un élément indispensable de la vie et de la culture des habitants locaux.

Source : VNP
Article: Nguyên Vu Thành Dat - Photos: Lê Minh






dimanche 25 novembre 2012

Reportage : Courants contraires




vendredi 23 novembre 2012

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :




mercredi 21 novembre 2012

Nature : Quang Ngai - accueillir l’aube devant la mer à My Khê

L'aube devant la mer à My Khê

La plage de My Khê est à côté du village de Cô Luy, dans la commune de Tinh Khê, le long de la Nationale 24B, à 15km de la ville de Quang Ngai (Centre).

Il s’agit d’une jolie plage de 7 km de sable fin, protégée par une verdoyante forêt de peupliers.
La plage de My Khê est située à proximité du fleuve Kinh dont les eaux de montagne se jette dans la mer, créant ainsi un milieu idéal pour l’aquaculture.
La mer de My Khê, dont les eaux demeurent pures, abrite plusieurs récifs coralliens, ainsi que de riches faune et flore, dont plusieurs espèces d'algues rares.

Sur la route menant à cette plage, on peut visiter Son My, village dont la population a été victime d’un massacre par les Américains durant la guerre, et se recueillir devant le monument élevé en mémoire des innocentes victimes. D’autres sites célèbres sont à proximité, tels que la citadelle de Châu Sa (district de Son Tinh) du IXe siècle, près de l’embouchure du fleuve Trà, demeurée quasiment intacte aujourd’hui, le mont Thiên An, ou encore le fleuve Trà Khuc (district de Son Tinh).
Du pont Trà Khuc, en suivant la rive gauche du fleuve sur environ un kilomètre, on peut apercevoir le mont Thiên An. On peut d’ailleurs emprunter un chemin tortueux bordé de saules et de banians centenaires qui accède à son sommet plat.

Assister au lever du soleil sur la mer à My Khê est un souvenir inoubliable: un grand spectacle de mille couleurs entre ciel et mer: au loin, les bateaux de pêche sont sur la voie du retour avec leurs filets plein de crevettes et de poissons, le soleil s’élève, les vagues murmurent, les oiseaux chantent, et les sourires des pêcheurs brillent.

Aujourd’hui, de plus en plus de visiteurs viennent à la plage de My Khê. La province de Quang Ngai a élaboré un grand projet d’aménagement d’une zone touristique de My Khê d’une superficie de plus de 340 hectares. Elle comprendra une zone de loisirs, des hôtels et des villas, ainsi qu'une autre de camping afin de servir au mieux tous ses visiteurs.

Certaines photos sur cette plage:







dimanche 18 novembre 2012

Contes et légendes : Sự tích con muỗi - L'histoire du moustique

Il était une fois dans une région lointaine du Viêt-Nam un jeune paysan, brave et généreux de nom Ngoc Tâm. Il avait une femme de nom Nhan Diêp.
Celle-ci était gracieuse et charmante. Contrairement à son mari qui était économe et laborieux, elle était paresseuse et aimait bien le luxe.
Malgré cela, Ngoc Tâm aimait sa femme et lui pardonnait tout. Malheureusement, cette union ne fut que de courte durée car sa femme mourut brutalement un beau matin.
Sombrant dans la détresse, Ngoc Tâm ne voulut pas se séparer du corps de sa femme et s'opposa à son ensevelissement.
Après avoir vendu ses biens, il s'embarqua dans un sampan avec le cercueil et erra au gré du courant n'ayant en tête aucune destination précise.

Un jour, son sampan l'amena au pied d'une colline verdoyante et parfumée. Descendu sur terre, il découvrit un paysage empreint de beauté avec des fleurs rares, des arbres chargés des fruits variés.
Au moment où il continua son exploration, il rencontra soudain un vieillard aux longs cheveux blancs tout comme sa barbiche. Il se dégageait du vieil homme une grande sérénité et une miséricorde étonnante, ce qui lui permit de comprendre qu'il avait devant lui un génie des Lieux.
Il se jeta à ses pieds, puis il l'implora de rendre la vie à sa femme. Pris de pitié pour lui, le génie lui dit: "Je vais exaucer tes voeux car ton amour et ta douleur sont sincères. Mais puissiez-vous ne pas trop le regretter plus tard"
Puis il demanda au paysan d'ouvrir le cercueil,  de se couper le bout du doigt et de laisser tomber trois gouttes de sang sur le corps de sa femme Nhan Diêp.
Aussitôt, celle-ci ouvrit les yeux comme si elle sortait d'une longue léthargie. Ses forces revinrent très vite. Avant la séparation, le Génie s'adressa à sa femme: "N'oubliez pas vos devoirs d'épouse. Pensez à l'amour que votre époux vous porte et à son dévouement. Soyez heureux tous deux"

Pressé de regagner son foyer, le paysan Ngoc Tâm tenta de ramer jour et nuit.
Un soir, il dut accoster pour aller acheter des provisions. Pendant son absence, une grande barque d'un riche marchand vint s’amarrer à côté de la sienne.
Frappé par la beauté de Nhan Diêp, le marchand entra en conversation avec elle, finit par la séduire et par l'emmener avec lui vers une nouvelle destination.
A son retour, Ngoc Tâm, furieux décida de se lancer à la poursuite du riche marchand. Il parvint à retrouver ce dernier après de longs mois de recherche.
Il retrouva sa femme et proposa à cette dernière de le rejoindre. Habituée à la vie facile, celle-ci refusa cette proposition. Du coup le paysan fut guéri de son amour et dit à sa femme: "Tu es libre de me quitter. Mais tu dois me rendre les trois gouttes de sang que j'ai versées sur ton corps pour te ranimer"
Heureuse de se débarrasser à si bon compte de son stupide mari, Nhan Diêp s'empressa de se piquer le doigt. Mais au moment où le sang commença à couler, elle s'écroula morte.

Cette femme frivole et légère ne pouvait pas se résigner à quitter définitivement ce monde. Elle y revint en se transformant en un minuscule insecte poursuivant sans relâche Ngoc Tâm pour lui voler les trois gouttes de sang qui la ramèneraient à la vie humaine.
Cette bestiole sera connue plus tard sous le nom de moustique.





vendredi 16 novembre 2012

Gastronomie : Mi Xao - Nouilles à la viande et aux légumes




Ingrédients pour 4 personnes :

- Nouilles de blé aux oeufs (300 g env)
- Viandes environ 80 à 100 g par personne (boeuf, porc, volailles...)
- Légumes compter environ 600 g (carottes, pied de celeri en branche, brocolis, pousses de soja, champignons parfumés, champignons oreilles de chat ...)
- 200 g de crevettes (taille 40-60/kg)
- Huile de sésame
- Sauce aux huîtres on peut aussi utiliser un bouillon de viandes ou légumes
- 1 cac de fécule de pommes de terre
- 4 cac de cacahuètes pilées
- Coriandre fraîche
- 1 ou 2 gousses d’ail
- Gingembre
- 1 oignon
- Piment en poudre
- Nuoc-Mam

Préparation :

Cuire les nouilles puis les passer à l’eau froide, réserver. Découper en minces tranches les viandes. Émincer l’oignon le gingembre et les légumes.

Dans un wok cuire 3 minutes dans un peu d’huile l’oignon, l’ail hachés, le gingembre et les crevettes, réserver.

Toujours dans le wok, cuire 3 à 4 minutes les viandes, réserver.

Dans le même wok, cuire "al dente" les légumes.

Ajouter un peu d’huile de sésame et de la sauce d’huitres ou le bouillon de viandes ou de légumes, mouiller à mi-hauteur d’eau. Réserver les légumes sans leur sauce.

Remettre les viandes, les crevettes dans la sauce des légumes, ajouter éventuellement de l’eau, ajouter la fécule de pomme de terre délayée dans un peu d’eau laisser cuire, à feux modéré, encore 10 minutes.
Réserver le tout.

Si vous avez des germes de soja les ajouter après les premières 5 minutes de la cuisson précédente.

Dans une large poêle légèrement graissée, faire une crèpe de nouilles qu’on ne retournera pas pour les faire croustiller. Déposer dans une assiette, coté croustillant au dessous.

Saupoudrer à votre convenance de l’ail.

Etaler une couche de légumes.

Ajouter les viandes et les crevettes.

Napper de la sauce de cuisson.

Ajouter quelques brins de coriandre fraîche et une cuillérée à café de cacahuètes pilées.

Assaisonner à votre goût avec de la poudre de piment et de nuoc mam.


Bon appétit !



mardi 13 novembre 2012

Culture : La région montagneuse d’Y Tý

Y Tý est une commune montagneuse du district de Bát Xát, province de Lào Cai.
Avec ses forêts et ses groupes ethniques bigarrés, Y Tý est devenue un site touristique de premier choix.

En quittant Lào Cai, il faut d’abord se rendre dans la ville de Bát Xát puis continuer 70 km le long de routes en lacets.
Y Tý est perché à plus de 2.000 m d’altitude, non loin du mont Nhu Cu San (2660 m), couverts de nuages toute l’année.
Les chemins serpentent aux flancs de montagnes et à travers les forêts, avec de petites maisons ici et là, environnées de rizières en gradins.

 La commune montagneuse d’Y Tý

 Moisson sur les rizières en terrasses

 Des hommes d’ethnie Dao absorbés dans la lecture d’anciens manuscrits chinois

 Un enfant Ha Nhi sur le dos de sa mère

 Le marché

 Fabrication de tambours

 Élevage de poissons

 Riz gluant violet cuit à la vapeur - une spécialité des montagnards 

 Tabac frais, une spécialité d’Y Tý

 Préparation des bambous pour construire une maison

Une jeune fille Ha Nhi

On y trouve 15 hameaux, de quatre groupes ethniques : Ha Nhi, Dao, Mong et Kinh. Les Hà Nhi sont les plus nombreux. 
En dehors de ses paysages, Y Tý fascine également par ses nombreux groupes ethniques. Le marché du samedi est le lieu incontournable pour les touristes de passage. 

Les montagnards en costumes traditionnels viennent y vendre et acheter des produits locaux, et aussi deviser autour de repas locaux. Les femmes Mong portent des jupes indigo. Les Ha Nhi, une perruque de laine. Les Dao s’attachent un foulard sur la tête.

Les maisons Ha Nhi sont appelées Trinh tuong (terre). De forme rectangulaire, elles n’ont pas de fenêtres, et sont chaudes en hiver et fraîche en été. Les murs de terre font 30-40cm d'épaisseur. Le toit est couvert de bois. Les Ha Nhi les installent près des ruisseaux. 

Au début du printemps, les habitations d’Y Tý organisent un rituel appelé "Ga ma do", pour promettre au génie de la forêt de ne pas endommager la forêt sacrée. Les offrandes comprennent un cochon de 60 kg, six poulets, six plateaux de riz gluant cuit à la vapeur et six litres d’alcool de riz. Chaque famille doit envoyer au moins une personne portant un costume traditionnel pour participer au rituel. Elle doit venir pieds nus parce que les Ha Nhi pensent que c'est une preuve de respect envers le génie. 

Les Hà Nhi occupent 60% de la population de la commune d’Y Ty. Les femmes Ha Nhi portent une chemise à col rond avec des rabats devant et derrière en forme de triangle isocèle. Quand elles partent, elles portent toujours un panier avec sa poignée en poil de queue de cheval, pour conjurer les mauvais esprits. 

Les forêts d’Y Tý abritent de la cardamome noire, une essence considérée comme de l’"or brun". Avec ses cours d’eau bien oxygénés et non pollués, la commune est "une terre prometteuse" pour développer l’élevage des poissons d'eau froide importés d'Europe, comme saumon et esturgeon. 





dimanche 11 novembre 2012

Message : Nostalgie de Hanoi

L’écrivain François Lelord invite à la flânerie dans le Hanoi passé et présent.



L’amour pour une ville peut ressembler à l’amour pour une femme, c’est ce que m’a appris Hanoi. Oui, l’amour avec ses espérances, ses instants de félicité, ses désillusions et bien sûr toujours sa nostalgie, c’est bien celui que je vis pour Hanoi. Jamais ne s’effacera pour moi l’émotion de la première découverte :  les rues s’allongeant sous un plafond de feuillage, à travers lesquelles j’entrevoyais d’antiques façades, vestiges de plusieurs empires, l’aisance des habitantes sur leurs bicyclettes, les grand-mères qui pédalaient avec une grâce de jeune fille, et ce désordre débordant de vie du trottoir hanoïen, à la fois marché à ciel ouvert, restaurant en plein air, salon pour la famille, parking a mobylettes, atelier de réparation, espace de jeu pour les petits enfants qui m’adressaient de vigoureux "hellos" en m’apercevant dans mon taxi.

La ville des arbres. Je découvris Hanoi à l’époque où une épidémie la menaçait, les touristes s’étaient enfuis, et la ville, sous son apparence alors sommeillante, vous assaillait avec encore plus de charme, comme une belle endormie qui n’a besoin que d’un battement de ses cils pour vous séduire.

D’abord avec ses arbres.  Hanoi est la ville des arbres, qui sont comme le deuxième peuple de cette cité,  des citoyens très utiles qui fournissent leur ombre et le murmure de leurs feuilles, si nécessaires à la rêverie, cet opium du promeneur hanoïen.

À chaque retour je me sens coupable de connaître si peu des noms de ces verts compagnons, avec la difficulté que souvent mes interlocuteurs n’en connaissent qu’une sorte, le vietnamien ou le français, et rarement les deux en même temps. Et donc j’arrive à peine à égrener pancovier, badamier, tamarinier, flamboyant, hibiscus, mais tant d’autres que j’oublie…

Aujourd’hui, à l’heure où les immeubles poussent dans la ville comme une nouvelle forêt, progrès oblige, je souhaite aux Hanoïens de préserver leurs arbres mieux que nous l’avons fait  à l’époque où nous pensions, nous aussi, que le bonheur était en haut des tours.

Ensuite ses lacs. Le lac est comme le contrepoint de la ville, presque sa négation. Autour de lui, des  générations de bâtiments s’élèvent et disparaissent, des foules d’habitants se succèdent, même les arbres changent, mais le lac demeure immobile, il est le miroir du mouvement de la ville, mais la surface de ses eaux reste immuable. Quand nous le contemplons, il nous rappelle aussi que nous passerons.

L’heure de l’après-midi où le lac Hoan Kiem se teinte d’or, une de ses rives encore éclairée par le soleil , l’autre déjà dans l’ombre, est pour moi un des instants magiques de Hanoi, peut-être parce que  je suis arrivé à ce point de la vie où la lumière devient plus belle en même temps qu’on devine l’approche de la nuit.

On parle souvent des rues de Hanoï, mais Hanoï est aussi la ville des passages et des ruelles. J’habitais près du lac une maison qui s’élevait dans un de ces étroits défilés qui serpentent entre les grandes artères. Plein de détours, s’élargissant soudain en petite place qui devenait restaurant de rue à l’heure du déjeuner, et où les jeunes employées des banques voisines venaient manier les baguettes à l’ombre d’un grand flamboyant. Leurs uniformes d’employés  à la mode occidentale ne parvenaient pas ôter à cette scène son caractère ancestral. Quelques pas de plus dans le passage, et une pagode vermoulue accueillaient les visiteurs en mal de sérénité. Les jours de pluie, l’odeur de l’encens montait avec celui de la terre mouillée. En même temps que parfois les chants révolutionnaires de l’association de vétérans qui se réunissait à l’étage de la maison d’en face, et à leurs têtes blanches et leur démarche hésitante, je devinais que beaucoup avaient connu un autre Hanoi, et que certains parlaient peut-être ma langue.



Nostalgie vraiment ?

Bien sûr, il faut  aussi parler des moments difficiles de Hanoi : ces longues semaines où le ciel gris et la chaleur semblent s’unir pour vous étouffer, les embarras de la circulation avec ces passages pour piétons où l’on se sent comme une cible mouvante, les visage parfois fermés de certains de ses habitants, dont on se console vite en s’apercevant qu’ils peuvent se renfrogner encore plus face à leurs propres compatriotes. Mais je me souviens que les étrangers du monde entier font le même reproche aux Français, celui de ne pas toujours se montrer accueillant au premier abord, peut-être parce que placés comme vous à l’extrémité d’un continent, nous gardons dans notre inconscient le souvenir de tant d’envahisseurs.

Mais dans un ciel changeant, les moments d’irritation ou de lassitude ne sont que de brèves perturbations, quand le climat général est celui de l’amour.

Enfin les murs de Hanoi, lavés de pluie, écaillés, fatigués de vent et d’orages, avec leur magnifiques tons d’ocre ou de gris, (si différents des pastels bleus ou rose de Saigon) accumulant avec les années traînées, marques, rides, qui les rendent tous aussi variés et  différents que des visages, visibles dans toute la ville comme les milliers de tableaux d’une école de peinture qu’on pourrait qualifier de météorologique.

Nostalgie de Hanoi, mais pourquoi au fond, puisque je reviens toujours dans cette ville, et la  nostalgie ne s’éprouve que pour ce qu’on a quitté sans retour ?
Peut-être parce que chaque instant de Hanoi vous donne, plus souvent qu’ailleurs, l’impression de s’envoler vers le passé et que jamais vous ne le retrouverez , comme un nuage enfui le long du fleuve, comme une belle passante entrevue filant  sur sa motocyclette, comme  le parfum des feuilles après la pluie.

Telle est ma nostalgie de Hanoi.

Texte : François Lelord , Photos : Nicolas Cornet


samedi 3 novembre 2012

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin, quelques sourires.....