mardi 17 mars 2015

Voyage 2015 : Demain, départ pour le Vietnam !!

Bonjour à toutes et à tous,

Nous partons demain matin.

Suivant les connexions possibles sur place, nous vous enverrons quelques photos et vidéos.
Je publierais les articles du voyage sur mon blog à mon retour.

Une petite vidéo avant le départ pour vous mettre dans l'ambiance :



Nature : Le village de Bach Thuân, royaume des plantes ornementales

Le village de Bach Thuân ou Thuân Vi trang, district Vu Thu, province de Thai Binh, a célébré son centenaire. Situé sur un terrain alluvial proche du fleuve Rouge, il est réputé pour ses habitations traditionnelles et surtout pour la culture des plantes ornementales, un métier qui se transmet depuis des générations.

A l’entrée du village trône la pagode Tu Van avec ses d’anciennes statues et ses vieux arbres. Nous rencontrons des villageois sympathiques et une vieille femme gardienne de la pagode, très souriante.

Selon M Truong, un guide touristique du village, chaque famille dispose d’un jardin de 2 à 5 ha. Nous avons visité la maison-jardin Binh Minh.
Couvrant une superficie de plus de 2 ha, la maison-jardin est un site touristique familial, dont les allées bordées de centaines de plantes ornementales ravissent les touristes. M. Tuan, le prioritaire, descend d’une famille qui pratique ce métier depuis trois générations.
Un grand nombre de touristes y sont venus pour admirer ou acheter des bonsaïs, mieux comprendre ce métier et plusieurs d’entre eux sont mêmes devenus des amis de la famille.

La pagode Tu Vân et ses arbres

Les habitants de Bach Thuân vivent depuis des générations de la culture des plantes ornementales

Des visiteurs dans des maisons-jardin de Bach Thuân

La maison centenaire du hameau Bach Tinh attire les visiteurs

Bonsaïs dans la cour d’une maison centenaire

Style architectural et décor intérieur sont demeurés intacts

Motifs ornementaux sur la façade d’une habitation

Dans un jardin

On aperçoit dans le verger des habitations traditionnelles à toiture rouge

Le village de Bach Thuân abrite aussi les maisons-jardins Bach Tinh, Thuân Vy, Trung Hoa, Thuong Xuan, Thuan Nghiep…. que le visiteur peut parcourir. Une expérience à vivre.

Ce village conserve aussi de nombreuses habitations traditionnelles typique du delta du fleuve Rouge, devenues rares ailleurs. La maison centenaire de la famille Vuong, dans le hameau Bach Tinh, avec ses bas-reliefs, ses sentences parallèles, ses panneaux transversaux... est une construction typique du delta du fleuve Rouge. Nombre d’habitants de Bach Thuân collectionnent d’anciennes habitations. M. Thiên, un habitant du hameau de Chiên Thang, a ainsi acheté et fait monter chez lui une maison "rường", habitation typique de l’ancienne capitale impériale de Hue.


Source : VNP




dimanche 15 mars 2015

Gastronomie : Soupe de perles de tapioca au crabe

Ingrédients pour six personnes

• 3 gros champignons chat (nâm mèo)
• 50 g de grosses perles de tapioca (bôt bao trân châu)
• 1 petit jambonneau cru
• 1 petite échalote
• 1 tourteau (si possible femelle avec œufs) ou 200 g de chair de crabe
• 2 cuillères à soupe de riz cru
• 1 cuillère à soupe d’huile d’arachide
• nuoc mam pur, sel et poivre
• Poudre de champignon (facultatif)
• 6 brins de coriandre (ngò)
• 3 tiges de ciboule (hành la)




Préparation et conseils

1. Tremper les champignons une ou deux heures à l’avance. Mettre les perles de tapioca dans une assiette creuse, les couvrir d’eau à ras. Lorsque toute l’eau est absorbée les perles sont prêtes.

2. Mettre le jambonneau (entier ou coupé en 2 pour qu’il cuise plus vite) dans une marmite d’eau bouillante salée. Ecumer pendant 10 min, puis couvrir en laissant une fente. Laisser cuire à petits bouillons.

3. Quand le jambonneau est tendre (une heure au moins), le sortir de la marmite. Le laisser refroidir puis le couper en lamelles (3 cm x 1 cm x 1 mm).

4. Faire sauter rapidement l’échalote émincée dans l’huile, y faire revenir le jambonneau. Assaisonner avec du nuoc mam, du poivre et éventuellement de la poudre de champignon. Éteindre le feu.

5. Éliminer les parties dures des champignons et couper le reste en fils réguliers. Hacher grossièrement la ciboule et les feuilles de coriandre.

6. Émietter la chair de crabe et enlever les petits cartilages transparents. S’il y a des œufs, surtout ne pas les jeter : les émietter et les laisser avec la chair. S’il y a du jus, le verser dans le bouillon

7. Jeter le riz cru dans la marmite de bouillon. Lorsque le riz est bien cuit, les graines éclatées, ajouter les perles de tapioca, les champignons, le jambonneau et le crabe. Eteindre le feu immédiatement.

On obtient une soupe assez épaisse. Rectifier l’assaisonnement avec le nuoc mam. Verser la soupe dans des bols individuels. Garnir avec des feuilles de coriandre grossièrement hachées. Chaque convive ajoute du poivre selon son goût.

Remarques : On dit que le bouillon obtenu est plus clair si on fait bouillir l’eau avant d’y plonger la viande.

Bon appétit !!


Source : CVN



vendredi 13 mars 2015

Culture : Le Centre des Poupées ethniques Sao Mai

Au Centre des Poupées ethniques Sao Mai, les jolies poupées en tenues traditionnelles des 54 ethnies du Vietnam sont non seulement le fruit de mains habiles mais expriment aussi l’aspiration des personnes handicapées à s’insérer à la société.
Convaincu par les propos d’un ami: "Tu seras surpris par ces jolies poupées ethniques", j'ai décidé un jour de visiter le Centre des Poupées ethniques Sao Mai pour satisfaire ma curiosité.

Lorsque je suis arrivé au centre, j'ai vu environ une vingtaine de personnes handicapées, certaines présentant une déficience intellectuelle, d’autres victimes de l’agent orange, travaillant avec diligence et passion dans un petit atelier.
J’ai été très surpris par leurs compétences et leur créativité et j’ai compris que cet atelier était bien plus qu’un lieu de fabrication. Chaque membre assume une étape de la fabrication, par exemple couture des costumes, des chaussures, peinture des visages...

Un coin de l'atelier du Centre Sao Mai.

Câm Tu, 18 ans, est l'une des plus qualifiés.

Les visiteurs sont étonnés par le savoir-faire de ces personnes handicapées.

Les membres du centre sont très qualifiés.

Décoration du visage.

Une jolie poupée fabriquée au Centre Sao Mai.

Mme Khanh Ngoc, directrice du centre, a déclaré: "Ces gens se comportent comme des enfants. S'ils font une belle poupée, ils continueront à faire la même, tandis que si la poupée n'est pas jolie, ils se découragent et parfois se mettent en colère". Bien que le centre compte une trentaine de membres, parfois seuls quelques-uns peuvent venir travailler au centre à cause de leurs problèmes de santé.
Lê Thi Huyên, 32 ans, de Hà Tinh, paralysée des deux jambes, est considérée comme l'un des membres les plus qualifiés et les plus travailleurs. Elle travaille au centre depuis cinq ans et a créé beaucoup de belles poupées.

Puis Câm Tu, 18 ans, également de Hà Tinh, est muet. Ngoc Thom, 26 ans, sourd-muet... Pas étonnant donc que le centre soit très calme, la plupart des membres communiquant principalement par des gestes, des signes.
Avec comme mot d’ordre "Préservation de la culture et création d'emplois pour les personnes handicapées", la directrice Khanh Ngoc a fait bien plus que créer des poupées en costume traditionnel. Elle a fait une vraie action sociale en aidant ces malchanceux à travailler pour se nourrir, leur donner confiance dans la vie, ainsi que réduire le fardeau de la société.

Le centre a été créé par Khanh Ngoc il y a près de dix ans. Surmontant d'énormes difficultés, elle a monté ce centre qu’elle considère comme sa deuxième famille. En dépit de ses 60 ans, Ngoc est toujours occupée avec le travail et le désir d'aider les personnes handicapées et de préserver la culture traditionnelle. Elle a confié: "Nous devons aider les personnes handicapées encore capables de travailler afin qu’elles retrouvent confiance dans la vie".



Certaines poupées fabriquées au Centre Sao Mai.

Poupées danoises faites au Centre Sao Mai.

Au fil des ans, le centre est devenu célèbre. Il a même été présenté sur la chaîne CNN et a attiré beaucoup l'attention de la communauté internationale. Ainsi, il a reçu de nombreuses commandes en provenance de pays étrangers, notamment du Danemark, garantissant emploi et revenus stables aux membres du centre. Ces poupées sont vendues dans des boutiques de souvenirs d’hôtels cinq étoiles et dans des magasins du vieux quartier de Hanoi, et sont devenues un des souvenirs préférés des touristes.



Source : VNP



mercredi 11 mars 2015

Reportage : Faut pas rêver - Vietnam

Bonjour TLM,

Ce matin :










lundi 9 mars 2015

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





samedi 7 mars 2015

Arts : Une nuit dans la cour royale

Le Tuông, ou théâtre classique vietnamien, est une forme de théâtre basé sur les paroles, la musique, le chant, la danse et les costumes. Mais les paroles sont prépondérantes, ce qui pose un réel problème lorsqu’il s’agit de s’adresser à un public étranger et que la barrière de la langue se dresse comme un obstacle.
Alors qu’est-ce qu’a fait le Théâtre national de Tuông pour résoudre cette question? Il a monté un spectacle interactif intitulé "Une nuit dans la cour royale" spécialement destiné aux touristes étrangers. Il se tient tous les lundis, jeudis et dimanches soirs au Théâtre Hông Hà, à Hanoi.
Le programme se compose de deux parties. La première présente le Tuông: les costumes, les accessoires, le maquillage... Grâce à cela, le public peut contempler le maquillage des personnages comme le roi, la reine, les mandarins et soldats ...

La seconde partie comprend des spectacles de Tuông avec des numéros célèbres comme la danse du drapeau, la danse du lion, la danse "La licorne donne au monde un petit", la danse "Liêm Cuong apprivoise un cheval", "Le vieux mari portant sa femme sur son dos pour aller voir la fête",... Les dialogues sont traduits en anglais pour aider les visiteurs étrangers à saisir le contenu du programme.

Un artiste se maquille pour jouer le rôle de roi.

Préparation des accessoires avant le spectacle. 

Ces accessoires sont souvent utilisés dans les pièces classiques du Tuông.

Salle d’exposition des costumes au Théâtre Hông Hà. 

Masques de Tuông.

A côté de la scène a été créé un espace d'exposition des costumes et accessoires du Tuông pour aider les visiteurs à mieux comprendre cet art.

La pièce "Cinq variables" plaît particulièrement à ce public cosmopolite. On y voit Xuân Trân, la fille de l’insurgé Lê Loi (1384 - 1433), qui se déguise cinq fois pour passer l'encerclement de l'envahisseur Ming. Cinq fois en utilisant les costumes, la voix de cinq personnages différents : un jeune gardien de buffle, une jeune fille folle, un bûcheron, un mendiant lépreux, un diseur de bonne aventure ...

L’extrait "Hô Nguyêt Cô se transforme en renard" captive les spectateurs par la combinaison du théâtre, de la danse, de la musique.

Le Programme "Une nuit dans la cour royale" fait revivre la vie aux palais sous les Nguyên.

Le spectacle permet aux spectateurs étrangers de mieux comprendre la vie à la cour royale.

La reine et le prince saluant le roi.

Danse du drapeau.

Les mouvements de danse du galop, dans la pièce "Liêm Cuong apprivoise un cheval".

Une scène de la pièce "Le vieux mari portant sur son dos sa femme pour aller voir le festival".

Les artistes saluant le public après le spectacle. 

La danse dans la pièce "Liêm Cuong apprivoise un cheval" est considérée comme exemplaire. Avec un fouet à cheval et des mouvements de danse très stylisés, l'artiste est capable de restituer à la fois la posture caractéristique du cavalier et l’apprivoisement d’un cheval furieux.




Source : VNP



jeudi 5 mars 2015

Nature : Le haut plateau de Môc Châu à la saison des fleurs

Le haut plateau de Môc Châu, province de Son La, dans le Nord-Ouest, est doté d’un climat tempéré qui produit diverses sortes de fleurs et fruits toute l'année. De novembre à mars en particulier, les plantes  sont en fleurs, rendant le haut plateau encore plus attrayant pour les touristes, les photographes et les amoureux de la nature.

Un vendredi en fin d'après-midi, Lê Hông Quang, un employé de la chaîne de télévision VTV9, a pris la route pour le haut plateau de Môc Châu avec ses amis.
Quatre heures plus tard, ils étaient arrivés à destination. Le soir, ils ont prévu le lendemain d’aller prendre des photos des champs de colza à Muong Sang et au hameau de Ba Phach. Quang a déclaré que c’est grâce à internet que lui et ses amis ont pu trouver des  informations sur ces champs mais aussi sur l'hébergement et les restaurants, les coutumes locales...

Le long de la Nationale 6, sur le tronçon de la commune de Loong Luông (district de Vân Hô) au bourg de la Ferme de Môc Châu, les visiteurs peuvent voir des tapis de marguerites et de fleurs de colza. Sur les petits sentiers, ils verront des rangées de fleurs de moutarde s’étendant jusqu'au sommet des collines. Un paysage merveilleux.

Jeunes filles H’Mong dans des champs de colza au bourg de la Ferme de Môc Châu.

Dans les jardins de pruniers, les H’Mong du hameau de Pa Khen, bourg de la Ferme de Môc Châu, plantent des moutardes qui produisent un tapis de fleurs blanches.

Les fleurs de Cuc Quy étalent leur beauté auprès d'un verger de pruniers.

La floraison des Cuc Quy attirent beaucoup d'abeilles.


Le colza est cultivé d'octobre à décembre pour la nourriture, tandis que marguerites, poinsettias et tournesols fleurissent en fin d'année.

Le long des routes menant aux collines de thé de Tân Lap et Ba Phach ou aux communes de Vân Hô et Loong Luông et sur les chemins sinueux autour du bourg de la Ferme Môc Châu, il y a de nombreux beaux endroits couverts de tapis de fleurs. Les tournesols sauvages jaunes signalent l’arrivée de l'hiver sur le haut plateau. Le meilleur moment pour prendre des photos de ces fleurs est le matin quand le soleil commence à dissiper le brouillard et que les fleurs sont encore couvertes de rosée.

Des poinsettias rouges le long de la Nationale 6, commune de Loong Luông, district de Vân Hô.

La saison des fleurs sur le haut plateau Môc Châu est aussi le moment où les papillons se reproduisent.

Les poinsettias sont cultivés en abondance par les familles Thaï de la commune de Phiêng Luông, district de Môc Châu.

Le mélange du rouge des fleurs de poinsettia et du jaune des Cuc quy crée un joli tableau.

Fleurs au domicile de familles H’Mong, au hameau de Pa Khen, bourg de la Ferme de Môc Châu.

Pruniers en fleurs dans les vallées du bourg de la Ferme de Môc Châu.

Le haut plateau de Môc Châu est aussi réputé pour son miel et son pollen.


Outre les tournesols sauvages, les poinsetias embellissent le haut plateau avec leur couleur rouge. Elles descendent les pentes des collines, à travers les champs de thé vert.

Le haut plateau de Môc Châu est le plus beau au printemps quand les pruniers sont en fleurs, de début de décembre à février. Sous le vaste ciel bleu, leurs fleurs blanches couvrent les flancs des montagnes.
Le haut plateau Môc Châu est un endroit idéal pour les apiculteurs. Des apiculteurs nomades, qui se déplacent selon la floraison des fleurs. Les touristes, comme Quang et ses amis, apprécient d’acheter des cadeaux locaux, dont miel et pollen.


Source : VNP



mardi 3 mars 2015

Message de Jean-Pierre

Des nouvelles de Truc : ICI




Gastronomie : Ananas et gambas rôtis au miel

Ingrédients pour 4 personnes :

* Un ananas
* Du beurre
* Du miel (toute variété convient)
* Un bâton de vanille
* Huile de sésame
* 2 à 3 grosses crevettes ou gambas par personne
* Graines de sésame
* Sel



Préparation et conseils :

Éplucher l’ananas soigneusement. Le couper en tranches épaisses puis en gros dés. Dans une poêle, faire chauffer du beurre, du miel et la gousse de vanille, puis ajouter les dés d’ananas.

Cuire en remuant délicatement en veillant à ce que les dés d’ananas ne se défassent pas.

Lorsque la chair est tendre, réserver.

Retirer et rincer la gousse de vanille pour la faire sécher au four à température moyenne. S’il y a trop de jus de cuisson, retirer les dés d’ananas et faire réduire doucement.

Enlever la carapace des crevettes ou des gambas, exceptée la queue. Dans une poêle, les sauter à feu vif très rapidement dans un peu d’huile de sésame avec un tout petit peu de sel. Puis les ajouter au jus de cuisson de l’ananas.
Une fois bien enrobées, les rouler dans un bol de graines de sésame. Utiliser la gousse de vanille comme une brochette, puis dresser à votre convenance avec les dés d’ananas.


Source : CVN



dimanche 1 mars 2015

Culture : Le son de la cloche dans la culture bouddhique vietnamienne

Pour les Vietnamiens, la pagode et son clocher ne font pas seulement partie de l’environnement, mais aussi du quotidien.

Certes, tous les Vietnamiens ne sont pas bouddhistes, mais cette culture leur est tellement familière qu’elle les imprègne depuis leur plus tendre enfance. A l’aube ou au crépuscule, la cloche retentit, apportant à chacun la quiétude. Comme un miracle. Quel est donc le secret de ce son magique ?


Selon la philosophie bouddhique, la cloche symbolise la sagesse. Le son de cloche est sensé éveiller les hommes. A la pagode, on ne dit pas "frapper" la cloche  mais "l’inviter à sonner". Car c’est bien sacré. Les 108 coups requis pour chaque "séquence de son de cloche" correspondent aux 108 ennuis principaux que l’homme est sensé chasser.

Les bouddhistes croient que ce son magique peut atteindre tous les mondes, même l’enfer, pour libérer les êtres de leurs souffrances et leur apporter la sérénité. Le son de cloche est un message divin envoyé à tout un chacun, l’invitant à revenir à sa bonté originelle, à renoncer à l’avidité, à la colère et à l’ignorance, considérées comme les trois poisons pour l’esprit.

Vous l’aurez compris, la cloche occupe une place extrêmement importante dans une pagode. Sa fabrication est un véritable événement auquel les villageois assistent avec ferveur. Les artisans sont sélectionnés non seulement pour leur savoir-faire mais aussi pour leur foi.

Avant le moulage, les bonzes procèdent à un ensemble de rites solennels. Et, c’est indispensable, ils reçoivent de l’or offert par les fidèles. De l’or, oui, car si l’on s’en réfère à la technique traditionnelle de moulage des cloches, celles qui sont faites à partir d’un alliage entre le métal jaune et le cuivre donnent un son qui porte plus loin. Les donateurs sont nombreux.

Pour eux, c’est un honneur que d’apporter leur part à la fabrication d’une cloche. C’est le cas de Vu Thi Minh, une habitante de Hanoï : "Mon offrande aujourd’hui est de l’or pour fabriquer une cloche. J’enverrai dans le futur son de cloche tous mes souhaits. Qu’il bénisse ma famille !"

Le professeur Pham Minh Khang, spécialiste du folklore, explique : " La cloche de pagode n’est pas un instrument qui résonne comme les autres. Le son qu’elle produit nous vient de là-haut. Il a été créé par le Ciel et la Terre. Il fait parvenir aux divinités les souhaits des hommes qui implorent leur bénédiction, pour s’attirer la paix, la sérénité, un climat clément, de bonnes affaires et des récoltes abondantes".

A la campagne, le son de cloche rythme la vie des villageois. Au petit matin, il les réveille pour aller au champ. Au coucher du soleil, il marque la fin d’une journée de travail. Tout souci, toute inquiétude, toute fatigue semblent pouvoir se dissiper grâce à ce son familier et pourtant si sacré.


Source : VOV