samedi 31 mars 2012

Culture : Fête des Rois Hùng

L’ouverture principale de la fête des Rois Hùng, fondateurs de la nation vietnamienne, est attendue le samedi 31 mars (10 mars du calendrier lunaire) au site historique du temple Hùng, dans la ville de Viêt Tri, province de Phu Tho (Nord).

Les activités entrant dans le cadre de la fête des Rois Hùng ont commencé le 26 mars. Puis, une procession en leur honneur a été organisée le 29 mars. Cette cérémonie rituelle a attiré six groupes des villages aux alentours du mont Nghia Linh où siégeaient les rois Hùng.

La fête des Rois Hùng a commencé le 26 mars dans la province de Phu Tho (Nord).

La cérémonie a accueilli les représentants des délégations diplomatiques, des organisations de l’UNESCO au Vietnam et du Comité national du Vietnam de l’UNESCO. Une opportunité permettant aux organisations de l’UNESCO de s’initier aux valeurs culturelles du culte des Rois Hùng dans la province de Phu Tho.

Cette pratique religieuse remonte à l’époque de la fondation nationale, qui déjà était à préserver et à valoriser. La cérémonie contribue à perfectionner le dossier «Croyance de culte aux Rois Hùng à Phu Tho» à soumettre à l’UNESCO pour être reconnue en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La cérémonie d'ouverture de la fête des rois Hùng a accueilli beaucoup de visiteurs, dont les représentants des délégations diplomatiques.

En marge de la cérémonie processionnelle, plusieurs activités ont attiré les visiteurs, comme l’exposition photographique «Les vestiges dédiés au culte des Rois Hùng et les lieux concernés à l’époque des Rois Hùng au Vietnam», ou encore le colloque sur la «Croyance de culte aux Rois Hùng, culture, prémonition et force de la solidarité nationale». Dans l’avenir, le site historique du temple Hùng sera un pôle culturel et de fête permettant aux Vietnamiens de se replonger dans leurs racines.

En marge de la cérémonie processionnelle, la province de Phu Tho a organisé le premier Festival du hat xoan et du chant folklorique de Phu Tho.

À cette occasion, la province de Phu Tho a organisé le premier Festival du hat xoan, ou chant Xoan, nouvellement reconnu par l’UNESCO en tant que patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Dans la province de Phu Tho, le hat xoan est entré dans les mœurs. À l'arrivée du printemps, à l'occasion du Nouvel An ou lors des fêtes de village, artistes et amateurs chantent pour honorer les rois fondateurs Hùng, les génies tutélaires des villages, la nature, la vie et le travail. Au-delà de leur chant se dégage aussi leur aspiration à bénéficier d'un temps clément pour les cultures ainsi que d'abondantes récoltes.

D'autres activités culturelles et sportives sont au menu de la fête des Rois Hùng.  

Encore d’autres activités culturelles et sportives sont au menu : programme de tourisme «À la source», fruit de la coopération entre les trois provinces de Phu Tho, Yên Bai et de Lào Cai ; concours de fabrication de banh chung et de banh day (deux friandises traditionnelles originaires de l’époque Hùng), compétition de volley-ball, de natation, et bien d’autres encore.


Thuy Tiên/CVN
Photos : Thanh Tùng/VNA/CVN


mercredi 28 mars 2012

Reportage : Au Vietnam, dans l’antre de la dioxine

Cinquante ans après les premiers largages de défoliants et d’herbicides par les Etats-Unis sur le Vietnam, les sols et les eaux sont toujours contaminés. Reportage à Dong Son, commune qui a servi de base à l’armée américaine pour stocker la dioxine destinée à être pulvérisée dans les provinces du centre.



  
Après avoir roulé sur plus de 200 km de cols au Nord de Danang (capitale du Centre Vietnam), nous arrivons à Dong Son au crépuscule. Un paysage de montagnes et de futaies se déploie majestueusement. Au bout d’une route sinueuse et goudronnée, se dresse le centre administratif de la commune. Au loin, des nappes de fumées s’échappent des cuisines, tels des nuages glissant nonchalamment vers l’horizon. Les bras vigoureux des jeunes montagnardes recueillent rapidement des écopes d’eau limpide dans les ruisseaux. Les sons familiers des oiseaux des bois annoncent la fin imminente d’une journée. L’existence même de la vie en cet endroit semble défier le temps. Et pourtant, c’est bien ici que l’armée américaine a modifié, depuis 50 ans, tout l’écosystème de la forêt. Les habitants souffrent toujours des lourdes conséquences de cette guerre qui n’a pas livré tous ses secrets. Selon les sources vietnamiennes, 432’812 litres de produits chimiques toxiques contenant 11 kg de dioxine ont été déversés dans cette localité. On a découvert de la dioxine dans le sang de nombreux jeunes de moins de 25 ans.


 Les sols et les eaux de Dong Son sont toujours contaminés.


Dong Son est une commune très pauvre, peuplée à 90% d’ethnies minoritaires, isolées du reste du pays. Ici, le niveau d’instruction est très bas, la vie est rude. Beaucoup d’enfants naissent malformés et meurent jeunes. Nous nous trouvons sur des terres encore polluées. Phung Tuu Boi, un expert en environnement, s’intéresse à la région depuis 1977. C’est lui qui nous introduit au président de la commune, Ho Giang Nghinh. L’homme, trapu et souriant, s’élance pour nous accueillir. « Dong Son était autrefois une base de l’armée américaine qui a fait construire l’aéroport militaire d’Asho afin de stocker la dioxine destinée à être pulvérisée dans les provinces du centre du pays, se dépêche-t-il de nous expliquer . Cette terre a été gravement exposée. 

Cohabitation avec "la mort"

Vivant dans une petite maison située en face du centre culturel communal, Ho Gia, 44 ans, est de l’ethnie Pa Ko. Lui et sa femme sont en train d’aider leur fille aveugle à se déplacer. Nous découvrons avec surprise les quatre murs de la salle centrale couverts de témoignages de satisfaction et de dessins que Ngọc Thu a faits avant de perdre la vue. La famille de Ho Gia figure parmi les 34 foyers qui vivaient sur l’ancien aéroport d’Asho. La zone a été surnommée « génie de la mort ». Sa femme a accouché 14 fois, mais seulement trois enfants ont survécu. Et la douleur du couple ne s’arrête pas là. Leur fille de 13 ans a subi trois opérations cérébrales (de 2004 à 2006) pour pouvoir survivre, mais elle est devenue aveugle. Les deux autres enfants sont aussi en train de perdre progressivement la vue et une partie de l’audition.


Ho Thi Ngoc Thu ne pourra plus jamais voir les dessins qu’elle avait réalisés avant de perdre la vue.

La commune, fondée en 1991, ne comptait au début que 120 ménages qui se concentraient dans une vallée d’une superficie de plus de 2000 hectares. Son centre administratif et les logements de 34 familles se trouvaient en plein sur l’aéroport. « Ces gens ne savaient pas qu’ils vivaient sur un endroit dont l’eau et la terre étaient gravement polluées », précise M. Boi. Dans les années 2000, la commission 10-80 (chargée de remédier aux conséquences sur la santé humaine des produits toxiques utilisés pendant la guerre) et la firme canadienne Hatfields (spécialisée dans les consultations sur l’environnement) ont démarré des recherches sur des échantillons de terre polluée au « point chaud d’Asho ». Au vu des résultats alarmants, les bureaux de la commune et ces ménages ont alors été déplacés d’environ un kilomètre.

Mais les foyers sur l’aéroport ne sont pas les seuls contaminés. Ceux qui se trouvent plus éloignés de cette zone le sont aussi. Et bien que les autorités aient interdit l’utilisation des puits et des canaux contaminés, la plupart des familles à Dong Son utilisent cette eau pour leurs besoins quotidiens : lessive, bain, consommation… Les habitants savent que ces sources contiennent de la dioxine, mais ils n’ont aucun autre choix. En plus, le système de décontamination construit par la commission 10-80 à l’intention des habitants ne fonctionne plus.

Maladies étranges

Ainsi, la famille de Mme Ho Thi Hai (aussi de l’ethnie Pa Ko) a eu quatre enfants mais l’un est mort à l’âge de 3 ans suite à de fortes migraines et de graves difficultés respiratoires. La fille aînée ne pesait qu’un kilo quand elle avait deux mois. Aujourd’hui âgée de 15 ans, elle est très faible et présente des symptômes similaires à ceux de sa sœur décédée. Certaines victimes souffrent également de maladies étranges. Mme Nguyen Thi Hue (de l’ethnie Ka Tu), par exemple, tout à fait bien portante en 2008, a soudainement eu de violentes migraines et des douleurs dans tout le corps, puis elle a perdu tous ses cheveux. Comme les autres, sa famille consommait exclusivement l’eau des puits polluée par la dioxine.


Ho Thi Cau, 15 ans, ressemble à une gamine de 8 ans. Des familles entières sont atteintes de maladies bizarres, tandis que les enfants naissent mal-formés.


A Dong Son, les gens vivent principalement du riz et de l’élevage. Or, dans les rizières, on ne voit que des plantes rabougries à cause d’une terre devenue infertile qui compte à peine cinq centimètres d’alluvions en surface, le reste étant formé par l’argile et le kaolin. Une grande pluie suffit à éroder cette mince couche d’alluvion. La culture rencontre donc de nombreuses difficultés. En plus, de mars à mai, le vent du Sud, violent, endommage le riz en phase de pollinisation et de formation. Sur cette terre contaminée, les habitants ne cessent de chercher des solutions pour améliorer le rendement. Pour ce qui est de l’élevage, le froid vigoureux et prolongé à l’approche du Nouvel An lunaire (février) tue presque tous les bovins. Les habitants doivent s’endetter afin d’acheter veaux et bufflons, mais une seule vague de froid ou d’épidémie suffit pour leur faire tout perdre.
Signe encourageant, les scientifiques ont trouvé il y a six ans une forme d’acacia qui peut s’adapter à l’environnement de cette localité. Depuis 2005, Dong Son plante ces acacias pour permettre aux habitants de développer leur économie. Actuellement, la commune en compte près de 800 hectares, couvrant ainsi tous les terrains inoccupés. Le soleil est à son zénith lorsque nous quittons Dong Son. Les enfants insouciants pataugent dans un ruisseau. Sur la pelouse verdoyante qui a recouvert l’aéroport pollué, des bœufs et buffles efflanqués, paissent assidûment.


Des gamins s’amusent, un bœuf broute, cette apparence paisible cache une cruelle réalité : à Dong Son, l’eau, la terre et la végétation portent toutes en elles les traces de l’agent orange/dioxine.


Images : © Phúc Thái/Infosud


lundi 26 mars 2012

Chanson : Xin cho tôi

Bonjour TLM,

Ce matin :



Donne-moi

"Xin cho tôi", Trịnh Công Sơn


Fais que les nuages me cachent toute l’humanité
Donne-moi un matin au ciel guilleret
Fais-moi jusqu’au bout du sourire aller
Fais-moi oublier une tombe fraîchement creusée
Donne-moi et mille fois déjà j’ai demandé
Dans ce coin où l’on ne pense qu’à s’amuser
Donne-moi juste une vie de tranquillité

Donne-moi un jour de paisible sommeil
Donne-moi des nuits sans bruit de mitraille
Fais que les oiseaux dans le ciel unissent leur chants
Donne-moi la vie d’un nuage errant
Laisse-moi m’évader de ce monde présent
Et quand sur terre la paix sera rétablie
Laisse-moi alors revenir à la vie

Laisse-moi recommencer mes amours passées
Laisse-moi faire se relever la Paix
Laisse-moi aller jusqu’au bout des difficultés
Et voir le sang qui coule dans mon cœur
Donne-moi la main d’une mère pleine de chaleur
Fais-moi entendre des pas d’enfants agités
Donne à mon pays un sommeil des plus apaisés
Et dès lors je t’aimerai

Fais-moi garder mon corps entier
Fais-moi entendre les plantes chanter
Fais-moi oublier ma condition de prisonnier
Fais que je sois un rapide goût de vin piquant
Donne-moi, je demande une vie également
Puisse un jour un enfant dans le berceau chanter
Donne-moi, je ne demande qu’une unique journée

Traduction de Léon Remacle




vendredi 23 mars 2012

Reportage : Découverte du Monde: Religions du Vietnam

Bonjour TLM,

Ce matin : 



mercredi 21 mars 2012

Gastronomie : Soupe de crabe aux vermicelles de Hanoï

Hanoï a beaucoup de plats délicieux. L'un d'eux est la soupe de crabe de rizière aux vermicelles, l’un des plats favoris des Hanoïens.

La soupe de crabe de rizière aux vermicelles n'est pas trop difficile à cuisiner, mais pour que le plat soit excellent, cela exige des compétences spéciales. Il y a de nombreuses gargotes de soupe de crabe de rizière à Hanoi, et les meilleures sont reconnaissables au nombre de clients à l’intérieur.


Le plat est attrayant grâce à la couleur jaune de l'eau du crabe et le rouge des tomates. Pour la soupe de crabe de rizière aux vermicelles, le bouillon est conçu à partir de crabes de rizières frais. Il nécessite de nombreuses étapes, du broyage et de filtrage à la cuisson.

Le plat doit avoir un goût sucré du crabe, des tomates et au parfum des herbes aromatiques. L’écrivain Bang Son, spécialisé dans les spécialités culinaires de Hanoi, a écrit: "Un bol simple de vermicelle et de soupe de crabe de rizière nous suivra pendant de nombreuses années et nous rappellera la campagne bien-aimée. Personne ne sait quand ce plat populaire est devenu le plat favori des citadins ".






Ingrédients: (4 personnes)

- Vermicelles: 1kg; crabes de rizière: 1,5 kg 
- Tomates: 0,5 kg
- Tamarin mûr: 1 cuillère à soupe
- Assaisonnement: 1 cuillère à soupe; liquide saindoux: 2 cuillère à soupe
- Sauce de poisson: 1 cuillère à soupe; pâte de crevettes: ½ cuillère à café  
- Oignons secs
- Poivron rouge
- Citron
- Eryngium, tronc de bananier jeunes ou fleurs de bananier, mélisse et basilic.


Préparation:

- Laver les crabes, retirer la carapace et le plastron. 
- Piler les crabes avec une pincée de sel. 
- Ajouter trois bols d'eau, puis filtrer. Répéter ce processus.
- Retirer les hépatopancréas des crabes.
- Couper les tomates en 6 morceaux. Faire rissoler des ciboules. Porter le liquide et ajouter les morceaux de tomates, l'assaisonnement et la sauce de poisson, le tamarin et un peu d’hépatopancréas.
- Faire cuire de l'eau de crabes à feu vif jusqu'à ce que la chair des crabes flotte, ajouter le mélange préparé. Ajouter sauce de poisson et pâte de crevettes à votre goût.
- Faire frire les oignons séchés jusqu'à coloration et ajouter les hépatopancréas. Remuer bien jusqu'à ce qu'il soit pâteux.
- Verser la pâte sur la viande de crabe et ajoutez ciboulettes coupées en tranches et panicaut.
- Mettre les vermicelles dans un grand bol et verser le bouillon bouillant dessus.
- Le plat est servi chaud avec des légumes, des troncs de jeune bananier ou des fleurs de bananier coupées en filaments et les herbes aromatiques. Selon le goût, on peut ajouter un peu de crème de crevettes, du jus du citron vert, du piment.

Source : VNP


mardi 20 mars 2012

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Bonjour TLM,

Ce matin, c’est le printemps !!!



lundi 19 mars 2012

Culture : Les Nung An, forgerons depuis des générations

Aujourd'hui, une pensée pour Vinh, forgeron de son état. 


Les minoritaires ethniques Nung An de la commune de Phuc Sen, district de Quang Uyen, province montagneuse de Cao Bang (Nord), sont réputés comme étant d’excellents forgerons.

Sur les 10 hameaux de la commune, 6 pratiquent ce métier, soit environ 200 familles. 
Lors de la visite du hameau, nous avons vu des outils de forge vendus des deux côtés de la route tandis que le village tout entier résonnait des sons des coups de marteau. 

La famille de Nong Van Loi au village de Pac Rang, vit du métier de forgeron

Une scène paisible dans la commune de Phuc Sen, province de Cao Bang

 Chauffage du fer au four

Création d’un manche de couteau

Des couteaux de qualité, dont la réputation résonne bien au-delà des limites du district

 Contrôle de la qualité d'un couteau à lame courbée

 Les produits des Nung An sont vendus au marché de Quang Uyen

Les produits des Nung An sont indispensables à la vie des populations ethniques des zones montagneuses


Outre les outils classiques comme soufflets, enclumes, marteaux..., les gens de Nung An ont construit des fours en terre, d’environ 80 cm de hauteur et de 60 cm de diamètre. 
Grâce à leurs techniques secrètes ainsi qu’à leurs expériences acquises au fil des générations, ils créent des produits de qualité dont la réputation résonne bien au-delà des limites du district.

Les artisans vendent souvent leurs outils au marché de Quang Uyen, qui draine des visiteurs de nombreuses localités. 

Actuellement, les produits des Nung An sont présents dans beaucoup de localités du Nord du pays.

 
Source : VNP
Texte: Hữu Tuấn
Photos: Hoàng Hà


samedi 17 mars 2012

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Bonjour TLM,

Ce matin : 




jeudi 15 mars 2012

Chanson : Một cõi đi về

Bonjour TLM,

Ce matin :


L’éternel retour

"Một cõi đi về", Trịnh Công Sơn. Traduit par LêNa.

De si loin que je me souvienne
Mes pas ne cessent de m’entraîner
Vers une errance sans fin
Mes épaules se voûtent sous soleil et lune
Jetant leurs lumières vers un éternel retour.

Bruissement de feuilles murmures d’herbes nouvelles
Ivresse d'un soir au soir d’une vie
Le printemps se fane l’été s’évanouit et voici l’automne
Un galop lointain éveille les échos d’antan.

Nuage couvrant soleil portant
Mes pas s’éloignent adieu fleuve
Appel hanté ou impromptu d’une ombre aimante
En moi surgit une ébauche d’homme.

Pluie d’ici me renvoie aux pluies d’ailleurs
Tes gouttes voltigent ténues et diffuses
Imprégnant mon âme d’éternelle errance
Où trouver un havre suspendre mes pas.

Chemin sans fin cercle vicieux cercle vertueux
Une rive promise une innocence égarée
Lumière déclinant, échos d’outre-tombe
Rugissements d’océans ou murmures aux milles sources.

A peine arrivé songeais-je à repartir
Vers là-haut les monts aux fins fonds les flots
Trouvant nulle part deux bras accueillants
Seul un vent sauvage soufflant printemps durant.


mardi 13 mars 2012

Culture : Citadelle des Hô : découverte d'une voie impériale

Une voie empierrée quasiment intacte de 2 km a été découverte lors d'une campagne de fouilles sur la voie impériale qui relie la porte sud de la Citadelle des Hô à l'esplanade du Nam Giao dans le district de Vinh Lôc, province de Thanh Hoa (Centre).

Photo : CTV/CVN


"Cette voie, recouverte par 60 cm à 1 m de terre, a été construite sous la dynastie des Hô de la fin du XIVe siècle. Elle fait d'ores et déjà figure de plus belle voie antique du Vietnam", a indiqué le docteur Trân Anh Dung, de l'Institut de l'archéologue. Selon les rituels d'alors, l'empereur empruntait cette voie pour se rendre une fois l'an sur le mont Don Son afin de solliciter paix et récoltes abondantes pour le peuple. 
Selon le docteur Dô Quang Trong, directeur du Centre de préservation de la citadelle des Hô, le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS - International Council on Monuments and Sites) de l'UNESCO a déjà introduit la voie impériale dans la Liste du patrimoine mondial, en espérant qu'elle devienne la plus belle voie antique des anciennes citadelles d'Asie du Sud-Est.  
Lors de ces fouilles, les archéologues ont trouvé d'autres objets dont des chausse-trappes en acier, des flèches en acier, des boulets en pierre... ainsi que des céramiques de la dynastie des Le et des objets d'ornement en pierre des dynasties suivantes, confirmant les relations entre la citadelle des Hô et la cité impériale de Thang Long.

La citadelle des Hô, également nommée citadelle Tây Dô (capitale de l'est) ou An Tôn, fut construite par Hô Quy Ly en 1397. Elle s'étend sur environ un kilomètre carré sur les territoires des communes de Vinh Long et de Vinh Tiên du district de Vinh Loc. Selon les experts, il s'agit de la plus grande et de la plus originale citadelle en pierre de toute l'Asie du Sud-Est, laquelle est, de surcroît, l'une des mieux conservées de toute l'Asie.  
Son appareillage monolithique est composé de blocs de pierre de 2,2 m x 1,2 m x 1,5 m finement ajustés et soudés par un liant végétal à base de bagasse de canne à sucre.

Source : AVI/CVN


lundi 12 mars 2012

Gastronomie : Banh Xèo

Ingrédients

- 1 paquet de farine de crêpe
  (avec sachet de curcuma)
- 500 g de poitrine de porc.
- 500 g de porc haché.
- 700 g de crevettes crues décortiquées
  et fendues
- 1 kg de germes de soja.
- 300 g de graines de soja.
- 1 boîte de concentrée de lait de coco.
- 3 grosses échalotes émincées.
- 2 gousses d’ail hachées.
- 2 bottes de menthe.
- Nuoc mam 


 Photo : CTV/CVN

Préparation

1. Mettre les graines de soja dans une casserole et les laisser immergées pendant une heure. Faire ensuite cuire ces graines à la vapeur.

2. Mélanger la farine de Banh Xèo avec la poudre de curcuma, le concentré de coco, un verre d’huile, des échalotes découpées et 70 cl d’eau. Laisser reposer pendant une heure.

3. Prendre un bol et y laisser macérer les crevettes (préalablement décortiqués) avec
2 cuillères à soupe d’huile, quelques pincées de poivre et quelques pincées de glutamate.

4. Couper en lamelles la poitrine de porc et laisser mariner dans un saladier avec 1 cuillère à soupe de nuoc mam, du poivre, des échalotes émincés pendant une demi-heure.

5. Mettre sur le feu une poêle préalablement huilée pour éviter que la pâte adhère. Verser la pâte à crêpe avec une louche en recouvrant bien toute la surface de la poêle. Laisser cuire pendant 2 min et rajouter sur une moitié de la crêpe du soja.
Après 5 à 10 min, rajouter la viande hachée et les crevettes. Laisser cuire pendant 2 à 3 min. Replier enfin la crêpe et la mettre sur une assiette.

Source : Le Courrier du Vietnam


samedi 10 mars 2012

Vidéo que j'aime : Sơn La xuân về

Bonjour TLM,

Ce matin, une pensée pour Carlos et sa femme, Sơn La au printemps :




jeudi 8 mars 2012

Reportage : Saigon, au coeur du Sud Vietnam

Bonjour TLM,

Ce matin : 



mardi 6 mars 2012

Culture : Le marché de Cân Câu au printemps

Lorsque les fleurs de pêchers s’épanouissent sur les flancs des montagnes de la région Nord-Ouest, il est temps d’aller découvrir le marché de Cân Câu (district de Simacai - province de Lao Caï). Les couleurs chatoyantes des vêtements traditionnels des ethnies H'mong, Giay... se mêlent aux hennissements des chevaux et aux rires des montagnards.

Ce marché se tient une fois par semaine, le samedi, sur une colline à côté de la route menant à la commune de Cân Câu. Dès potron-minet, les chemins rocailleux sont encombrés de gens et de chevaux transportant de lourds baluchons. C'est le marché le plus achalandé et le plus animé de Bac Hà, district de Simacai. On y vend des marchandises de première nécessité, indispensables pour ces montagnards pauvres vivant en autarcie.




 Le marché est organisé par types de marchandises. Un coin pour le riz ou le maïs, un autre pour les tissus et vêtements, un troisième pour les légumes, etc... Certains étals ne vendent que des spécialités locales comme piments, cardamome, canne à sucre... Les marchandises sont abondantes, notamment les produits agricoles. Le marché de Cân Câu offre une vue générale de tout ce qui s’élève ou se cultive dans la région Nord-Ouest. 









Le marché de Cân Câu abrite notamment un secteur de vente des bestiaux, le deuxième plus grand de tout le Nord. Le nom de Simacai vient d’ailleurs de "Sin mà cai", c’est-à-dire "nouveau marché aux chevaux". Dans une vallée toute proche, des centaines de buffles et de chevaux paissent sous les yeux experts des acheteurs qui les examinent sous toutes les coutures et discutent des prix. Compte tenu de la qualité des bêtes, ce marché attire des commerçants venus d'autres districts voire des provinces de la plaine.

Le marché est un aussi et d’abord un lieu de rencontre. Certains viennent au marché avec uniquement un sac de piments, une botte de légumes fraîchement cueillis, ou tout simplement un poulet ou quelques petits cochons...

Autour du grand poêle de thang cô (plat favori des montagnards), se tiennent des visages ravis et rougis par l’alcool de maïs et le vent de la montagne. On y parle de la météo, de la santé du fils ou de la grand-mère, des cultures... Tous ces rudes montagnards, qu’ils soient jeunes ou vieux, adorent ce rendez-vous hebdomadaire, qui n’est ni plus ni moins qu’une fête, bienvenue après une dure semaine de travaux champêtres.

Source : VNP
Texte: Thuc Hiên - Photos: Trinh Van Bô


samedi 3 mars 2012

Culture : Renaissance du Hát xâm de Hanoi

Le Hát xâm :


À l’origine chant réservé aux aveugles, le Hát xâm est chanté aujourd’hui par des artistes, tant professionnels qu’amateurs. Un chant vaguement mélancolique qui, après une longue éclipse, a repris une certaine vigueur à Hanoi.

Tous les samedis soirs, le long de l'axe piétonnier du vieux quartier de Hanoi, des artistes de Hát xâm se produisent sur une petite scène improvisée, devant le marché Dông Xuân. Vêtus des habits bruns de jadis, une paire de lunettes noires sur les yeux, chanteurs et chanteuses interprètent des airs de xâm, devant un public nombreux, composé de connaisseurs ou de simples curieux. 


Le Hát xâm est chanté aujourd’hui par des artistes. Photo : VNA/CVN


Le professeur-Docteur en arts Pham Minh Khang et le compositeur Thao Giang, responsables du Centre de développement des arts musicaux du Vietnam, sont à l’origine de ce regain de vitalité du Hát xâm. Autrefois, ces airs n’étaient interprétés que par des chansonniers aveugles, qui trouvaient là un moyen de subsistance. À l’aide d’une viole à deux cordes appelée nhi et de claquettes dont ils jouaient eux-mêmes, ces artistes de rue chantaient des airs improvisés ou puisés dans le répertoire traditionnel, parfois inspirés de vers de grands poètes. 

Créé au XIVe siècle, le Hát xâm a atteint son apogée à la fin du XIXe - début du XXe siècle. De nombreuses troupes de chanteurs ambulantes animaient alors la vie culturelle de Hanoi. Accompagnés du nhi, ils se produisaient souvent en plein air et n’importe où, dans les marchés, sur les tramways ou aux carrefours. Séduits par ces mélodies, les spectateurs n’hésitaient jamais à leur offrir quelques sous.

Le xâm résonne dans le vieux quartier

"Faire revivre l’art du Hát xâm, c’est réveiller une facette de la culture de Hanoi d’antan", a estimé le compositeur Thao Giang, directeur du programme de renaissance du Hát xâm lancé début 2005, et qui a reçu un large écho auprès des artistes d’arts contemporains amoureux de musique traditionnelle.

Le premier groupe de xâm, appelé "Xâm de Hanoi", qui a vu le jour peu de temps après le lancement du programme, réunit une dizaine de chanteurs et chanteuses, de tous âges, encadrés par des spécialistes de musique folklorique. En un court laps de temps, ce groupe a rassemblé des dizaines d’airs. Parmi les plus appréciés : le "Xâmaux marchés" qui raconte l’histoire du quartier des 36 rues et corporations de Hanoi d’autrefois, "Xâm au tram" qui parle d’un ancien mode de transport -le tramway- à Hanoi, ou encore "La joie d’aller au marché Dông Xuân" qui brosse le tableau du plus grand et du plus ancien marché de Hanoi …

Une scène de xâm se tient depuis six ans dans le vieux quartier, réunissant de plus en plus de chanteurs et de spectateurs.

"Plus je chante du xâm, plus je suis attachée à ces airs mélancoliques. Je suis heureuse d’être entourée d’un public amoureux, comme moi, de cet art", a confié Mai Tuyêt Hoa, du Conservatoire de Hanoi. 

Les avis des "fans" ne sont pas moins enthousiastes. "Je suis émue de réécouter les airs familiers que ma grand-mère chantaient autrefois. Vraiment, plus je les écoute, plus je les trouve intéressants et séduisants. Je viens ici tous les samedis soirs", s’est réjouie Mme Vu Hà, une commerçante. Quant à Darren, un touriste américain, il a suivi la représentation du début à la fin. "Ces airs sont superbes. J’ai la chance de pouvoir découvrir cette nuit un art folklorique original. Je reviendrai si l’occasion se présente".


Une chansonnière haute comme 3 pommes

Les airs de xâm séduisent aussi les enfants. C’est par exemple le cas de Thanh Thanh Tâm, une fillette hanoïenne de six ans, renommée pour sa voix de velours et sa maîtrise du chant des aveugles. Imaginez une voix enfantine interprétant passionnément un air ancien dont les paroles sont plutôt destinées aux adultes : "Eh l’ami ! C’est primo le destin prédestiné, secundo la dette d’amour, tertio l’amour conjugale…".

Depuis un an, Thanh Thanh Tâm participe régulièrement aux soirées de chants folkloriques (dont le xâm) organisées tous les mardis, jeudis et samedis au pavillon hexagonal du jardin Lý Thái Tô, près du lac de l’Épée restituée. La petite chanteuse a déjà ses fans, tous bien plus grands qu’elle. Et de sauter de joie en recevant des cadeaux : peluches, bonbons et même argent !


La petite chanteuse Thanh Thanh Tam. Photo : CTV/CVN


Issue d’une famille d’artiste, Thanh Thanh Tâm a le chant dans la peau. À trois ans, elle connaissait déjà par cœur de nombreuses airs anciens. C’est à cinq ans qu’elle a pour la première fois goûté à la scène. Bien qu’elle ne sache ni lire ni écrire, elle n’a besoin que de trente minutes pour mémoriser une nouvelle chanson. 

Source : Nghia Dàn/CVN






jeudi 1 mars 2012

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin, un p'tit clin d’œil à Yannick et Marc qui préparent un voyage en Asie :