samedi 23 avril 2016

Reportage : Sur la piste Hô Chi Minh

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dimanche 17 avril 2016

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jeudi 14 avril 2016

Gastronomie : Risotto vietnamien aux calamars

Ingrédients pour quatre personnes

• 200 g de riz (de préférence asiatique, riz thaï ou Jasmin, du Cambodge)
• 100 gr de calamars moyens
• 50 gr de crevettes
• 100 gr de champignons (facultatif)
• 1/4 d’oignon
• 1 bouquet de coriandre
• 1 botte d’oignons verts
• 1 sachet de germes de soja frais
• 1 citron
• 1 piment rouge
• Poivre noir
• 1 cuillère à soupe de fond de poulet (un petit peu de bouillon cube style Knorr convient)
• Nuoc mam
• Un morceau de gingembre frais (facultatif)
• Sel
• Huile d’olive


Préparation

La recette du risotto vietnamien aux calamars est un plat léger à base de riz que les Vietnamiens préparent lorsque l’estomac a été "sollicité" (lendemains de fête, par exemple). Son nom original est Chao muc, ou Chao theo, qui signifie littéralement "soupe de riz au calamar".

• Nettoyer les calamars en enlevant la partie foncée de la peau, les yeux et le sac (on peut les nettoyer avec du vin blanc pour avoir une bonne odeur et du goût).
• Une fois propre et sec, émincer le calamar en rondelles - couper le cornet perpendiculairement.
• Éplucher et laver les crevettes. Si elles sont de grande taille, les couper en deux dans le sens de la longueur.
• Placer les calamars dans un saladier, avec les crevettes et du nuoc mam, et laissez reposer 15 minutes.
• Laver et couper les champignons en petits morceaux.
• Émincer l’oignon.
• Laver le riz, en veillant à retirer toutes les impuretés. Faire très légèrement griller le riz, à sec, dans un faitout, en faisant attention à surtout ne pas le brûler.
Puis mouiller avec 2 litres d’eau et cuire à feu doux de 15 à 20 minutes jusqu’à obtenir une soupe : il s’agit, en fait, de faire trop cuire le riz pour en faire une sorte de grau ou bouillie. Éliminer les impuretés dans le bouillon avec une cuillère s’il en demeure.
• Pendant la cuisson du riz, sauter les calamars et les crevettes à l’huile d’olive, puis saler, et ajouter le poulet et les champignons, faire revenir pendant 5 minutes à feu doux (si vous préférez, vous pouvez ajouter de l’ oignon frit).
• Une fois le chao prêt, ajoutez le calamar et le mélange de crevettes, et laisser cuire encore 10 minutes. Rectifier.
• Laver les germes de soja, les oignons verts et la coriandre. Coupez l’oignon en petits morceaux.
• Couper le citron en deux, le gingembre en filaments, et le piment, en rondelles.
• Mettre la soupe dans un bol et parer d’oignons verts et de coriandre sur le dessus.
• Dans un plat séparé, mettre les germes de soja, le gingembre et le piment : chacun se servira.

Bon appétit !!

Source : CVN




dimanche 10 avril 2016

Arts : Exposition "L’art appliqué à la Culture du thé en Orient"

Du 12 novembre 2015 à mai 2016, au Musée de l’Histoire de Hô Chi Minh – Ville, une exposition sur le thème "L’art appliqué à la Culture du thé en Orient" présente un large panel de services à thé.
L’exposition est divisée en trois secteurs : objets de Chine (97 objets), objets du Japon (48 au total), objets du Vietnam (122).

Depuis longtemps, le thé est considéré comme un bienfait en raison de ses qualités médicinales reconnues. Il est devenu au fil des siècles une boisson populaire et sa dégustation est un trait culturel dans maints pays orientaux.
Au Vietnam, la Culture du thé existe depuis des milliers d’années et sa dégustation se distingue des autres par l’utilisation de théières et d’accessoires particuliers.

L’espace vietnamien de cette exposition regroupe 122 objets, dont des poteries des dynasties des Ly (11e – 13e siècles), des Trân (13e – 15esiècles), des poteries fabriquées dans des villages artisanaux renommés tels que Bat Trang, Chu Dâu, Saïgon, Lai Thiêu,...

Ces objets exposés à l’exposition ont été fabriqués par des céramistes de Bat Tràng, Chu Dâu, Saïgon, Lai Thiêu.

Soupière, bol, tasse à thé des dynasties Ly et Trân, 11e – 14e siècles.

Une théière japonaise, témoignage des échanges culturels vietnamo – japonais.

Une théière en céramique émaillée bleu et blanc, du 15e siècle.

Une théière en métal, des 17e – 18e siècles.

Tasses à thé portant la marque "My Ngoc", émaillées bleu et blanc, du 19e siècle.

Tasses avec couvercle en céramique émaillées multicolores, fin du 19e siècle – Lai Thiêu.

Tasse avec couvercle portant la marque "Minh Mang" (en cuivre émaillé, au 19e siècle) et des tasses à thé portant la marque "Nôi Phu".

Une théière en terre cuite, du 19e siècle.

Un service à thé en céramique émaillée bleu et blanc, du 19e siècle, produit chinois fabriqué sur commande du Vietnam.

Une théière en céramique émaillé multicolore, début du 20e siècle, Lai Thiêu.

Un service à thé en céramique émaillée multicolore, début du 20e siècle, Lai Thiêu.

Un service à thé en céramique, début du XXe siècle.

De plus, des collectionneurs privés ont apporté certains de leur précieux objets, par exemple un ensemble en porcelaine émaillé bleu et blanc portant la marque de l’ancien régime impérial "Tu Duc niên tao"  (du collectionneur Nguyên Huu Triêt), un ensemble de tasses à couvercles en cuivre émaillé portant la marque "Minh Mang" (du collectionneur Nguyên Thanh Tuyên)…

L’exposition présente également de nouvelles théières de la compagnie Minh Long I, de style contemporain combiné avec des motifs classiques.

Dans l’espace des objets japonais sont exposés  des ensembles "hoa lam" (céramique émaillée bleu et blanc) produits dans les ateliers de Chu Dâu à Dàng Ngoài (Tonkin) sous les dynasties des Lê et Mac (16e – 17e siècles), qui ont été exportés vers le Japon. Ces objets témoignent des échanges culturels entre le Vietnam et le Japon.

Source : VNP




vendredi 8 avril 2016

Culture : En marge de Diên Biên Phu : Nous autres Puôc

Diên Biên Phu est le site de la première victoire d’un pays colonisé sur un pays colonisateur.
Aujourd’hui, il est placé sous la tutelle administrative de la province de Diên Biên qui compte beaucoup de groupes ethniques minoritaires, dont les Puôc.

Le nom Diên Biên Phu a fait le tour du monde. Il figure dans les dictionnaires usuels d’un grand nombre de pays. Le Petit Larousse, par exemple, parle ainsi de la bataille de Diên Biên Phu : "13 mars - 7 mai 1954 : défaite française pour le Viêt-minh dans le haut Tonkin, suivie par les Accords de Genève, elle marque la fin de la guerre d’Indochine".

Parmi les groupes ethniques minoritaires à Diên Biên, le groupe majoritaire est constitué par les Thai qui prédominent d’ailleurs dans le Tây Bac (Nord-Ouest) montagneux.
L’un des groupes les moins nombreux, celui de Puôc, mérite d’être mieux connu des peuples frères du Vietnam et de retenir l’attention des ethnographes.

Une fille en tenue de l’ethnie Puôc.

Une population de 23.000 personnes

Selon les recensements démographiques en 2009, les Puôc, au début appelé Xinh Mun, Xa ou Pua, comptent 23.278 personnes, présentes dans 22 des 63 villes et provinces.
Ils appartiennent au groupe ethnolinguistique austro asiatique (Môn-Khmer). Ils comportent deux branches : les Dza et les Nghet. Ils habitent majoritaiement dans trois provinces Diên Biên, Lai Châu et Son La, régions à proximité de la frontière Vietnam-Laos et traversée par la rivière Noire.

Leurs hameaux qui regroupent chacun une dizaine de foyers sont disséminés dans l’enceinte des villages Thai. Les maisons des Puôc, paillotes sur pilotis, sont caractérisées par leur toit bombé rappelant une carapace de tortue.
L’agriculture reste en partie primitive. Beaucoup de foyers pratiquent encore le rây ou la culture sur brûlis cultivant le maïs, le riz et le cotonnier. On emploie des instruments rudimentaires, même le houx et le bâton pour creuser des trous d’ensemencement.

La famille des Puôc est patrilinéaire, monogamique. Le marié doit habiter chez sa femme de six à huit ans pour servir sa belle famille avant de revenir chez lui avec se femme. Les femmes accouchent, accroupies près de l’âtre.

Le cordon ombilical est mis dans un tube de bambou qu’on suspend en cachette à un arbre dans la forêt. Quand une personne est morte, on tire un coup de fusil pour annoncer son décès à tout le village. Un garçon de la famille jette trois cailloux de l’âtre sur l’autel des ancêtres pour exprimer la colère de Génie du Foyer à cause de la perte d’un de ses sujets.
Le corps du mort est lavé avec une décoction d’herbes odorantes. On met quelques sapèques dans sa bouche, pour son voyage dans l’au-delà.

Animisme et polythéisme

La vie spirituelle des Puôc est marquée par l’animisme et le polythéisme. Le principal culte est réservé aux ancêtres, de deux générations, parents et grands-parents. Les ascendants à partir des arrières grands-parents sont devenus les esprits du rây et du hameau.
L’autel des ancêtres occupe le coin d’honneur de la maison. Près de là, dans la cour, on dresse une petite case abritant l’autel des ancêtres de la belle famille.

Des vétérans vietnamiens visitent en mars dernier la colline A1, une des positions militaires les plus fortifiées dans la bataille de Diên Biên Phu en mai 1954.

Au temps de la colonisation française, le Puôc était le paria des parias. Menacé d’extinction par le colonisateur français, méprisé par les peuples frères, le peuple Puôc a été sauvé par la Révolution d’Août 1945 dirigée par l’Oncle Hô (1) qui avait libéré le pays et lui a rendu sa dignité.

Depuis le gouvernement s’est efforcé de liquider l’arriération mais les progrès sont lents à cause des difficultés économiques nationales, de son isolement, de 30 ans de guerre et surtout des préjugés millénaires.
Quoi qu’il en soit les Puôc, aux côtés d’autres minorités ethniques du Nord-Ouest ont participé avec enthousiasme à la guérilla contre l’offensive française, préparant le terrain pour Diên Biên Phu.

Nous publions ci-dessous un poème de cette époque écrit par un Puôc inconnu (traduction de notre regretté ami Georges Boudarel) :

Nous autres Puôc

Qui prétend que nous sommes niais,
Nous autres Puôc ?
Qui insinue perfidement
Que nous craindrions l’ennemi ?
Notre misère, notre faim,
La faute en est aux anciens chefs.
Sans coupe-coupe et sans tissu,
Comment avoir la vie facile ?
Nombreux pourtant sont chez nous
Les garçons à la flèche sûre,
Les filles à la navette habile.
Bien des gens montent dans nos hameaux
Pour des achats ou des trocs.
Notre bouche ignore les beaux discours
Tant de ruisseaux parlent pour nous !

Nos filles à nous, Puôc, n’ont pas de fleurs
Brodées dessus leurs jupes.
Leurs fleurs ce sont leurs lèvres
Et leurs yeux et leurs seins.
Que celui qui veut nous connaître
Ne craigne pas les sentiers raides.
Il entendra chez nous
Le chant des cordes et du bambou.
Etroites sont nos cases, mais vastes nos forêts.

Aux jours de chasse,
Les furets et les quartiers de cerf
S’amoncellent dans nos cours.
Notre hameau de résistance
Caché en plein cœur de la jungle
L’ennemi peut venir renverser la montagne
Et raser la forêt
Jamais il n’en verra même une seule case.
Mais au retour sur son chemin nos guérilleros seront là
À l’attendre.

Pour nourrir l’Armée populaire,
Nous autres Puôc,
Nous avons plus de riz que quiconque.
L’Oncle Hô à notre tête,
Nous voilà devenus habiles,
Nous qui depuis toujours savions déjà
Faire tant et tant de choses,
Nous qui depuis toujours savions déjà
Faire tant et tant de choses. Bien autant que les Mèo !
Bien autant que les Tày !
Nous autres Puôc, nous aimons nos villages,
Et haïssons l’ennemi,
Nos mains sont patientes,
Nos cœurs pleins d’amour pour nos enfants.
À trop nous courber, le dos nous fait mal.
Le jour est venu de nous redresser.
À jamais.


Source : CVN



dimanche 3 avril 2016

Reportage : Vietnam - Paradis miné

Bonjour TLM,

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