mercredi 2 avril 2014

Culture : Les socs de charrue des H’mông du haut plateau de Dông Van

Le haut plateau karstique de Dông Van comprend quatre districts (Quang Ba, Yên Minh, Dông Van et Mèo Vac - province de Hà Giang). Ce plateau a été officiellement reconnu comme un Parc géologique mondial par l'UNESCO en 2010. C’est le seul au Vietnam et le second en Asie du Sud.

Ce plateau est peuplé de nombreuses ethnies minoritaires, principalement les H’mông qui vivent de l'agriculture sur des parcelles accrochées aux pentes rocheuses. Ce plateau donne l’impression d’un lieu aride, âpre, où rien ne pousse. En effet, la terre est mince et donc très difficile à cultiver. Les habitants ne peuvent pas utiliser la charrue des plaines, qui se brisent facilement contre les rochers.

La famille Mua se transmet de génération en génération une technique de fabrication de socs de charrue spéciaux.

 L'argile pour fabriquer les moules.

 Mélange de poudre de charbon de bois de chêne et de poudre de pierre. 

 Mélange de poudre de charbon de bois de chêne et de poudre de pierre appliqué avec une brosse en poils de queue de cheval sur les moules.

 Un moule se compose de 2 pièces en argile mélangée avec de la poudre de charbon et de pierre, et placé sur une étagère de bois.

 Assemblage des 2 pièces du moule avec une couche d'argile.

 Il faut environ 7 kg de fonte pour faire un soc.

 La fonte est coulée dans les moules.

 Après 3 minutes, le moule est ouvert.

 Un garçon H’mông souffle sur le four.

Au marché, chaque soc sera vendu environ 350.000 dôngs.

A première vue, cette technique n’a rien de spéciale, mais en fait, elle comporte de nombreuses particularités.
Par exemple, outre la fonte, les artisans ajoutent d'autres matériaux tels que poudre de roche et de charbon de bois de chêne. Le charbon pour la cuisson est aussi en bois de chêne.
Une fois coulés, les socs sont conservés dans les cendres au lieu d’être plongés dans l'eau.

Grâce à ce type particulier de soc, les H’mông peuvent cultiver un terrain âpre.

C’est ainsi que les H’mông ont créé leur propre charrue qui les aide à travailler cette terre ingrate. 
Malgré les conditions difficiles, les champs de maïs et de riz poussent un peu partout sur le haut plateau de Dông Van, comme autant de témoins de la volonté des hommes de vivre sur ces hautes terres balayées par les vents.


Source : VNP




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