Ce matin :
Cils mouillés
"Ướt mi", Trịnh Công Sơn
Dehors sur la véranda, la pluie tombe sans trêve,
Ton cœur semble déjà bien meurtri,
Et les larmes ont déjà maculé tes cils,
Ne pleure pas en cette nuit pluvieuse,
Ne te plains pas dans ta chanson rêveuse.
Ô tristesse, en cette nuit avancée,
Tu veux bien à ma place embrasser
Ma petite sœur, qui plaint la pluie prolongée
Et qui pleure souvent les malheurs de l’humanité,
Mais mon amour de nuit
Peut-il à chaque ondée la réchauffer un peu plus ?
La pluie froide tombe sans arrêt cette nuit,
Faisant résonner longuement de bien sinistres bruits,
Et dans ces nuits froides qui mouillent les cils,
Qui peut regarder la pluie incessante sans voir sa froide solitude
augmenter,
Qui n’est pas triste quand les feuilles mortes s’envolent en cette fin
d’hiver ?
Dehors sur la véranda, la pluie tombe sans trêve,
La tristesse monte sur les lèvres,
La douloureuse tristesse qui mouille déjà les cils,
La tristesse qui se développe dans la nuit,
La tristesse qui tombe en suivant la nuit pluvieuse.
Il pleut encore cette nuit,
Son cœur se remplit de tant de tristesse,
Pourquoi le ciel n’arrête-t-il pas la pluie,
Pour que les yeux de cette petite sœur
Ne se voilent plus
Avec les larmes de tristesse sur ses cils, ma petite sœur si innocente
dans sa jeunesse.
Traduction par Dông Phong
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