Ce "chant" mélodieux me fait me lever, je sors prendre l’air et fumer ma première cigarette (je sais, ce n’est pas bien)
Sur la proue du sampan, je profite pleinement de ce moment de solitude, de béatitude, l’endroit est calme, le cochon s’est tu.
Cela ne dure pas, les oiseaux, les coqs, les chiens et les grenouilles imitent le cochon.
Le Mékong, ses berges et la nature environnante s’éveillent, une nouvelle journée commence.
Le sampan lève l’encre et se dirige lentement vers Chau Doc, nous prenons notre petit-déjeuner à l’arrière du bateau, sentiment de plénitude.
Il y a peu de choses à voir sur les berges, nous croisons un pêcheur avec sa fille et des carrelets de pêche, nous profitons simplement de ces derniers instants.
Mon épouse fait une dernière vidéo du sampan et de son équipage avant notre arrivée à Cho Doc.
Nous débarquons vers midi, nous faisons nos adieux à l’équipage et à notre guide. Notre chauffeur nous rejoint et nous conduit à notre hôtel.
Une fois installés, nous allons déjeuner après avoir fait le tour du marché, marché que nous n’avons pas aimé.
Pourquoi, je ne sais pas trop comment l’expliquer, de mauvaises ondes sans doute.
L’après-midi, nous nous promenons en ville, nous nous perdons, nous n’avons pas aimés Chau Doc, toujours les mauvaises ondes ou le manque de temps peut-être.
Pour le dîner, nous décidons de rester à l’hôtel.
Nous profitons du calme, de la jolie musique d’ambiance et de la fraîcheur de la salle du restaurant, nous passons la commande, savourant un apéritif en attendant le service.
C’est à ce moment que la porte s’ouvre et une personne crie à la cantonade "C’est pour nous la grande table !!!"
Un groupe d’une quinzaine de Français "débarquent" bruyamment dans la salle, je savais que ça m’arriverais un jour, ce jour est arrivé.
Je craignais pour la suite, je n’ai pas eu tort.
Parlant toujours aussi fort, ils commandent leurs apéros et deux bouteilles de vin.
Un homme demande du pain, il demandera du pain en Français pendant tout le repas, insistant et insistant encore, estimant qu’il n’était pas normal que le personnel ne le comprenne pas.
Je prononce pourtant bien "pain", le serveur devrait comprendre, désolant de bêtise.
Le vin arrive, le serveur pose les bouteilles sur une petite table, présente une bouteille au groupe, s’apprête à l’ouvrir quant un homme se lève, lui prends la bouteille des mains et dis "Je vais te montrer comment on fait"
Il ouvre la bouteille, expliquant en Français comment il faut faire, le serveur est interloqué, de plus il ne comprend pas le Français.
Une fois son "œuvre" terminée, l’homme tend la deuxième bouteille au serveur et lui demande de faire la même chose.
Le serveur ouvre la bouteille comme il sait le faire, il n’avait pas besoin d’un cours pour ça. L’homme content de lui, dis alors au reste du groupe, "Il apprend vite, maintenant grâce à moi, il sait ouvrir une bouteille de vin", désolant d’arrogance.
Je pensais que le pire était passé, et bien non !!!
Pendant le reste du repas, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de chanter.
Vous allez me dire que ce n’est pas bien grave, oui, mais cela dépends ce que l’on chante.
Nous avons eu droit à un chapelet de chansons paillardes jusqu’à la fin du repas, désolant de connerie !!!
Ils partirent enfin, un des membres du groupe lance à la cantonade (la boucle est bouclée) "On a mis de l’ambiance !!!"
A ce moment-là, nous avons honte d’être Français, je ne souhaite plus qu’une chose, ne pas les croiser à Phu Quoc.
Demain, départ pour Ha Tien.
Chau Doc
Nous n’avons pas aimé
Des Français attablés
Désolant de bêtise
Désolant d’arrogance
Désolant de connerie
Nous n’avons pas aimé Chau Doc
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