Après nous être restaurés, nous reprenons lentement la navigation, en milieu de matinée, nous accostons pour visiter d’une briqueterie.
En chemin, nous nous arrêtons dans un bâtiment où des femmes accroupies découpent à même le sol des poissons (du Panga), pour en extraire la vessie qui sera séchée sur les cônes, les Chinois en raffolent nous explique notre guide.
Les conditions de travail de ces femmes sont épouvantables, l’odeur dans la pièce est insupportable, l’hygiène inexistante, c’est aussi ça, le Vietnam.
Nous sortons de ce bâtiment au plus vite sans faire de photos ni de vidéos, laissant ces pauvres femmes continuer leur dur labeur, nous n’étions pas à notre place
Nous entrons ensuite dans la briqueterie, il y fait très chaud, les fours sont allumés.
Le travail est pénible, en partie mécanisé, sans protections.
Les conditions de travail sont dures, mais nous constatons que les travaux les plus durs et dangereux sont faits par les hommes.
Après ces deux visites qui nous remettent les idées en place sur nos confortables conditions de vie d’Européens, nous rejoignons le sampan.
Nous déjeunons à bord et nous reprenons la navigation vers Long Xuyen.
Nous croisons des barges chargées de sable, de petites embarcations remplies de fruits, légumes, poissons et beaucoup d’autres choses encore.
On constate une activité très dense sur le fleuve, ses rives et ses affluents, le Mékong est source de vie.
Dans l’après-midi, nous nous arrêtons à l’îlot de "Cu Lao Ong Ho" (L’île du Tigre), nous visitons le musée dédié au second président du Vietnam, Ton Duc Thang.
Nous croisons ensuite un petit marché flottant, une petite fille nous fait "coucou" du haut d’un bateau, nous répondons avec émotion à son geste.
La croisière se poursuit tranquillement, en fin d’après-midi, nous montons dans le petit bateau à rames pour naviguer sur un petit canal qui traverse un village de pêcheur.
Les conditions de vie sont très difficiles, pas d’eau courante, pas d’électricité et je suppose, pas de toilettes. C’est aussi ça, le Vietnam.
Malgré cela, les enfants sautent, nagent et nous lancent des "hello", nous prenons des photos et les filmons, ils semblent s’en amuser.
Parcourant les rives, l’œil sur l’objectif de mon appareil photo, je croise le regard d’une petite fille qui lave son linge au bord de l’eau, son regard rempli de tristesse me bouleverse.
Je pose mon appareil et mon épouse le caméscope, nous sommes mal à l’aise, nous nous sentons voyeurs, nous ne sommes pas venus pour cela.
De retour au sampan, nous partons à quelques dizaines de kilomètres de Long Xuyen où l’équipage jettera l’ancre pour la nuit.
Après un très bon dîner, nous pouvons commencer notre deuxième nuit sur le Mékong.
Travail pénible
Travail sans protections
Travail dur
Beaucoup de femmes
Le regard triste
D’une petite fille
C’est aussi ça, le Vietnam
Tout n’y est pas rose
Je le sais
Je ne l’oublie pas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire