vendredi 31 octobre 2014

Vietnam 2014 : Mai Chau

Bonjour TLM,

Même si Mai Chau est souvent décriée, nous avons aimé y passer une journée.
Une belle balade à travers les rizières, de beaux paysages, un beau spectacle, que demander de plus ?










jeudi 30 octobre 2014

Vietnam 2014 : Hanoi

Bonjour TLM,

Nous ne sommes restés que quelques jours à Hanoi cette année.
Quelques jours à profiter de nos amis et de la ville.

Nous avons fait peu de photos et de vidéos, nous avons privilégié le plaisir de parcourir la ville avec nos yeux.

Les souvenirs sont les photos de l’âme.






mardi 28 octobre 2014

Chanson : Thuyền và Biển

Bonjour TLM,

Ce matin :



Le Bateau et la Mer

"Thuyền và Biển" Trịnh Công Sơn

Seul le bateau peut comprendre,
Combien immense est la mer.
Seule la mer peut savoir,
Où le bateau s’en va et s’en vient.

Les jours où ils ne se voient pas,
La mer blanchit de chagrin. 
Les jours où ils ne se voient pas,
Le bateau a le cœur brisé de tristesse.
Si le bateau quittait la mer,
Il ne lui resterait plus que des orages violents.

Si j’étais loin de toi,
Ma vie serait égarée dans la tourmente.
Si j’étais loin de toi,
Ma vie serait égarée dans la tourmente. 




dimanche 26 octobre 2014

Reportage : Nécessité fait Loi

Bonjour TLM,

Ce matin :






vendredi 24 octobre 2014

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :



http://fr.vietlanddiscovery.com/



mercredi 22 octobre 2014

Arts : Le monocorde - Un instrument traditionnel typique du Vietnam

Parmi les instruments de musique traditionnels du Vietnam, le Dan Bau (monocorde) est considéré comme le plus original. Il est là, dans l’âme de chaque Vietnamien lui rappelant ses origines.


La vie moderne nous permet d’accéder à plein d’instruments de musique.
Mais  la sonorité douce, harmonieuse et envoûtante du monocorde occupe toujours une place particulière pour tout Vietnamien digne de ce nom. D’après le joueur de monocorde Kim Thanh, il s’agit de l’instrument le plus typique du Vietnam :
"Le monocorde est constitué d'une caisse de résonance et d'une corde unique séparée en deux parties par un chevalet mobile. Il sert en particulier à comprendre les rapports de hauteurs entre les intervalles musicaux.

La main droite pince la corde à l'aide d'un plectre, en différents endroits correspondant aux "nœuds d'harmoniques" de la corde. La main gauche quant à elle permet de moduler les notes ainsi obtenues en manipulant la tige vers l'avant ou vers l'arrière" nous dit-il.

En fait, la structure du monocorde est très simple. L’instrument consiste en une longue chape de bambou ou de bois en forme de rectangle et une corde tendue en soie ou en bronze.
La corde est attachée à une extrémité par une cheville de bois et fixée à l'autre extrémité par une tige de bambou ou de corne de buffle. D’une longueur de plus d’un mètre, le monocorde se fait à partir des matériaux très populaires donc faciles à trouver.

"Depuis toujours, la forme du monocorde reste intacte, dit l’artisan Do Van Thuoc. Il ressemble à une calebasse. Pour pouvoir faire un bon monocorde, il faut bien choisir les matériaux. La chape de sa caisse de résonance se fait en bois du paulownia qui donne une bonne qualité de son. Quant à son tronc, il se fait en bois du dalbergia, un bois précieux qui assure la résistance de l’instrument"

Tout comme la flûte, la viole à deux cordes (Nhi) ou bien la cloche en bois (Mo), le monocorde est souvent utilisé dans les activités communautaires des Vietnamiens. Il est souvent joué pour créer des mélodies douces et harmonieuses. "Le monocorde fait partie intégrante de l’orchestre du Chèo (une sorte d’opéra folklorique du Vietnam) et du Cai Luong (le théâtre rénové du Sud), mais aussi de la musique moderne, ajoute  l’artiste Kim Thanh.

Il est étroitement lié aux airs folkloriques. En écoutant un artiste jouer du monocorde, ce qui nous frappe d’abord c’est la mélodie et non pas la technique maîtrisée par le joueur car le monocorde fait partie de l’âme vietnamienne"



C’est pourquoi, le Dan Bau est un instrument indispensable dans l’orchestre de musique traditionnelle. Il peut être joué en solo ou avec d’autres instruments traditionnels ou modernes. :
"Le monocorde est souvent choisi pour représenter le Vietnam lors des concours musicaux ou des représentations artistiques à l’étranger, indique Kim Thanh.

Qui dit le Vietnam dit le monocorde. Cet instrument joue toujours un rôle important dans les orchestres de musique traditionnelle du pays"
L’image d’une artiste de monocorde en ao dai, tunique traditionnelle des Vietnamiennes, séduit toujours les spectateurs et surtout les Vietnamiens vivant loin de leur pays natal car la sonorité de l’instrument les rappelle à leurs sources.


Source : VOV



lundi 20 octobre 2014

Nature : La beauté des lotus de Hué charme l’âme

A Hué en juillet, c’est la saison de floraison des lotus.










Les lotus rendent encore plus éblouissantes les robes traditionnelles des Huéennes.




Source : VOV



samedi 18 octobre 2014

Contes et légendes : La légende du ruisseau Giai Oan dans la montagne de Yên Tu

Le ruisseau Giai Oan se trouve dans la montagne sacrée de Yên Tu dans la province de Quang Ninh, au nord du Viêt Nam, dans la région frontalière avec la Chine.
La légende veut que quelque 300 femmes du roi Tran Nhan Tong se soient suicidées de chagrin après avoir échouées de le convaincre de retourner sur le trône alors qu’il était devenu bouddhiste.



Les histoires de fantômes sont partout dans les montagnes sacrées de Yen Tu dans lesquelles le roi Tran Nhan Tong s’est réfugié pour fonder le groupe bouddhiste zen Truc Lam après avoir battu deux invasions mongoles et avoir confié le trône à son fils, Tran Anh Tong.

La légende raconte que le fils de l’empereur envoya des centaines de femmes et concubines de son père pour le convaincre de revenir vers son trône et le monde matériel. Quand il a refusé, des centaines de ses femmes se jetèrent dans le ruisseau Giai Oan pour montrer leur loyauté au roi.

Des téléphériques descendent désormais de la montagne, qui abrite à la fois un monastère fonctionnel et un restaurant végétalien kitsch avec un groupe en costume. Tous les visiteurs arrivent, en quelque sorte, dans l’espoir de profiter du sens sacré du mystère qui pèse lourdement dans l’atmosphère brumeuse de la montagne.

Thuy, un guide à Yen Tu, a indiqué que le passage où les épouses du roi se sont soi-disant suicidées fait désormais environ 30 mètres de large, mais a pour habitude d’être beaucoup plus vaste, en particulier pendant la saison des pluies.

De nos jours, de grosses pierres et des galets s’avancent dans l’eau peu profonde et les touristes peuvent facilement marcher le long d’une courte section de la rivière où les touristes se lavent fréquemment les mains et les pieds et tente un pari avec l’univers mystique en chapardant quelques pierres.
Thuy indique qu’il y a parfois des voyants et des événements spéciaux du type spiritisme dans la zone. Pendant le reste du temps de l’année, il n’y a que le bruit de l’eau se précipitant vers les arbustes et les arbres de la forêt primitive.



Yen, une religieuse à la pagode Giai Oan, a déclaré qu’elle ne pouvait pas se rappeler combien de personnes elle avait vu venir ramener des pierres à la rivière : "Personne ne peut prendre des pierres dans le ruisseau Giai Oan sans le consentement de la Bach Mau" dit-elle. Bach Mau (les mères blanches) est une manière respectueuse de référence aux épouses décédées du roi.

Un gros tas de pierres taillées et polies se trouvent près de la pagode Giai Oan; Yen a dit qu’elles provenaient toutes des entrepreneurs en herbe qui les avaient renvoyés après avoir été frappé par la malchance.
"Ils pensaient que dérober des pierres du ruisseau leur apporterait de la chance, mais ils avaient tort. Chaque caillou dans ce ruisseau est dit être possédé par l’esprit des femmes du roi. Il est impossible de les ramener chez vous" indique Yen.

Les habitants de la commune de Thuong Yen Cong située près de la montagne Yen Tu peuvent tous vous raconter l’histoire des cinq femmes survivantes du roi.
La Thi Thuy, une femme Dao du hameau de Nam Mau a indiqué que le nom du hameau, qui signifie cinq mères, se réfère aux femmes épouses du roi qui ont été sauvées et qui se sont mariées à des hommes de la minorité ethnique des Dao.

"Alors que des centaines de femmes du roi se sont jetées dans le ruisseau, cinq hommes Dao ramassant du bois ont réussi à sauver cinq femmes avec qui plus tard, ils sont mariés" indique Thuy.
Lorsque ces cinq femmes sont mortes, les populations locales ont construit un temple pour prier pour elles dans la commune de Thuong Yen Cong.

La légende veut que les gènes des belles épouses du roi vivent dans les célèbres femmes du hameau de Nam Mau dont la plupart sont remarquablement grande, pâle et belle.
Tran Manh Hoa, un responsable local, a indiqué qu’il connaissait la légende, mais qu’il ne savait pas si les Dao de Nam Mau étaient véritablement les descendants des épouses du roi :
"Il n’ya pas de preuves enregistrées de cela, cela dit, la beauté des femmes ici est incontestable", conclu-t-il.





jeudi 16 octobre 2014

Gastronomie : Poulet rôti à la vietnamienne

Ingrédients :

- 1 poulet coupé en huit morceaux ou 6 belles cuisses de poulet
- 4 gousses d’ail écrasées
- 2 cuillères à soupe de miel
- 1/2 cuillère à thé de sel
- 1/2 cuillère à thé de poivre du moulin (ou un peu plus, pour la chance)
- 3 cuillères à soupe 1/2 de sauce soja ou de sauce Maggi
- 2 cuillères à soupe 1/2 d’huile d’arachide


Préparation et conseils :

- Mélanger l’ail, le miel, le sel, la sauce soja et l’huile. Verser dans un grand plat et y ajouter le poulet. Bien mélanger le tout pour enrober le poulet de cette marinade. Si vous utilisez un poulet entier ou des poitrines, remplir la cavité avec de la marinade. Laisser mariner au réfrigérateur de quatre heures au minimum jusqu'à vingt-quatre heures au plus, en arrosant périodiquement la viande.


- Préchauffer le four à 400°C

- Trente minutes avant la cuisson, le sortir du réfrigérateur pour qu’il revienne à la température de la cuisine. Placer un fond de papier aluminium sur une plaque à biscuit, et l’enduire d’une matière antiadhésive comme de l’huile, par exemple

- Placer le poulet peau vers le bas sur la plaque puis cuire 15 minutes environ, jusqu'à qu’un grésillement constant se fasse entendre. Le retourner alors et laisser rôtir jusqu'à ce que la peau soit croustillante et que les jus de cuisson qui s’écoulent de la chair soient transparents

- Pour un repas vietnamien complet, servir avec des nouilles à l’ail et une salade de légumes marinés, par exemple, ou avec du riz parfumé et une salade, ou des légumes sautés.


Bon appétit !!


mardi 14 octobre 2014

Culture : Les costumes originaux des Bahnar

Le costume traditionnel est l'un des éléments importants qui font l'identité des Bahnar de Gia Lai, à l'Est de la cordillère de Truong Son. Au cours de leur vie liée étroitement à la nature depuis des temps immémoriaux, les Bahnar ont créé des costumes traditionnels exprimant leur identité culturelle et religieuse.
Depuis des générations, les Bahnar vivent en harmonie avec la nature. Donc, leurs costumes ont des éléments plus ou moins naturels. Les Bahnar cultivent du coton pour faire des fils, puis les tissent et les teintent pour créer des costumes traditionnels.
Aujourd'hui, ils peuvent acheter au marché des fils qui doivent être teintés de manière traditionnelle, créant des couleurs naturelles avant le tissage.

Par rapport à un certain nombre de minorités ethniques autochtones des hauts plateaux du Centre, les vêtements et jupes des jeunes filles Bahnar semblent être apparemment les plus simples, cependant, le tissage exige de la minutie et de la méticulosité qui s'expriment à travers les couleurs et motifs sur les épaules, la poitrine.
Les jeunes filles Bahnar utilisent également les colliers de grains de verroterie colorés, des bijoux en argent ou en cuivre... en vue d’embellir davantage leur robe et leur jupe. Elles portent généralement une ceinture en cuivre. La jupe et les deux manches sont décorées de motifs géométriques.

 Jeunes femmes Bahnar en costume traditionnel.

 Chevelure des jeunes femmes Bahnar.

 Les costumes traditionnels Bahnar contribuent à valoriser la beauté des jeunes filles.

 Les jeunes filles Bahnar utilisent également des colliers de grains de verroterie colorés, des bijoux en argent ou en cuivre.

Les jeunes filles Bahnar n'utilisent pas les manches des costumes traditionnels comme un moyen de montrer leur beauté corporelle.

Dans le costume traditionnel des femmes Bahnar, il existe aussi une particularité, c’est que la chemise a des manches mais qu’elles sont rarement utilisées. En outre, leur jupe n’est pas longue comme celle des femmes Édé et d'autres groupes ethniques.
La jupe des femmes Bahnar expose intentionnellement les cuisses afin de valoriser la beauté corporelle. C’est pourquoi, les femmes Bahnar souvent disent à l'autre qu’elle porte "la chemise sans jamais laisser les bras dans les manches et la jupe sans jamais tout fermer".

Si les costumes des femmes Bahnar s’orientent vers la grâce et le charme et se concentrent sur les motifs, ceux des hommes expriment souvent la forme physique et servent les cérémonies.
Les hommes Bahnar sont vêtus d’un cache-sexe et d’un haut en étoffe grossière, teint en brun ou en noir, habituellement sans manches dont l’ourlet est décoré de motifs stylisés comme épée, oiseaux, outils de travail...
Et quand ils le portent, leurs muscles ne doivent pas être masqués.

 Homme Bahnar en costume traditionnel.

 Le foulard porté en bandoulière sur la poitrine exprime la beauté masculine Bahnar.

Un collier contribue à rehausser la virilité des Bahnar.

Les plumes fixées sur la tête sont indispensables lors des fêtes et festivals.

Des hommes avec des gongs de toutes dimensions, image familière dans les fêtes Bahnar

Les vêtements masculins Bahnar reflètent les croyances et le fonctionnement social de celui qui les porte. Lors des fêtes et festivals, les hommes Bahnar, au corps sain, robuste, à la chevelure en chignon, avec souvent des plumes fixées sur la tête, portent un cache-sexe et le foulard en bandoulière sur la poitrine, tiennent en main un coutelas et un bouclier, et exécutent une danse sollicitant le Génie céleste au rythme des gongs.

Désormais les Bahnar utilisent principalement leurs costumes traditionnels lors des festivals, des fêtes comme: cérémonies de sacrifice du buffle, cérémonie d’abandon de la tombe, cérémonie pour fêter la maison Rông (maison communale) ou les mariages.


Source : VNP




dimanche 12 octobre 2014

Chanson : Cô Đơn

Bonjour TLM,

Ce matin :



Solitude

"Cô Đơn" Trịnh Công Sơn

L’amour est comme un couple de canards mandarins, s’envolant dans un ciel inondé de chaud soleil.
Le bonheur est comme la rosée du matin, scintillant sur les branches aux feuilles trempées.
L’amour pour un bref moment a pris le pouvoir, léger comme un nuage qui passe.

Gracieux comme un clair de lune, tout doucement l’amour a monté dans mon âme
Je me sens comme un oiseau aventurier, vagabondant avec les nuages.
Flânant et s’amusant avec les années.
Oh, chaque nuit avec le chant pour apaiser la nostalgie et les regretsque reste-il pour rêver et espérer.

Ô toi, fait que j’oublie tous ces souvenirs du lointain passé.
Ô toi, fait que j’oublie tous ces beaux rêves plein de poésie.
L’amour est mort en moi, le sourire s’est éteint sur mes lèvres.
Il ne me reste qu’un inconsolable regret, la solitude et l’abandon, un chant d’égaré.



vendredi 10 octobre 2014

Reportage photo : Établissement des villages en mer

Au district de Tiên Hai (province de Thai Binh), il y a des villages sur mer uniques et étranges pour que les habitants puissent attacher leur vie à la mer et pratiquer l’aquaculture. On compte 78 foyers au village maritime de Dông Châu (district de Tiên Haï, province de Thaï Binh) qui ont construit des maisons sur mer pour l’élevage des meretrix.

 Chacune des maisons coûte environ de 30 à 50 millions de dôngs pour les matériaux. Tous les processus de construction comme travaux des fondation, des pilliers et du plancher sont exécutés de manière méticuleuse pour éviter des risques causés par la marée.

 Actuellement, de tels villages ont été construits par les pêcheurs le long des districts côtiers des provinces de Thaï Binh, Nam Dinh, Quang Ninh, Haï Phong pour le développement économique.
La construction des maisons sur mer fut réalisée depuis le 18e siècle lorsque Nguyên Công Tru (1778-1858) conduisit les habitants pour défricher des terres en friche, empiéter sur la mer et établier des villages à Tiên Haï.

C’est pourquoi, Dông Châu a été honoré par les pêcheurs de la région littorale du Vietnam comme pays natal des villages sur mer.

 Des piliers sont plantés en mer.

 La maison sur mer de Nguyên Van Thành a été construite grâce aux contributions des pêcheurs de Dông Châu.

 La hauteur de la digue maritime est considérée comme norme pour celle du plancher de la maison par les pêcheurs de Dông Mô, en vue d’éviter de grands vents et vagues ainsi que l’agitation de la mer.

 Les cadres de maisons prennent forme sur mer.

 Lors de la marée montante du matin, les villageois sur mer de Dông Mô doivent déplacer en barques en bambou.

 Et quand la marée descendante, ils s’affairent dans l’élevage des meretrix.

De tels villages sur mer ont été construits par les pêcheurs le long des districts côtiers pour le développement économique.

 Le processus le plus difficile de la construction des maisons sur mer est de planter les piliers principaux qui sont des troncs de pins ou de filaos pour faire face à l’érosion de l’eau de la mer.

Nguyên Van Thành faisant le plancher de sa maison en bois.


Source : VNP



mercredi 8 octobre 2014

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





lundi 6 octobre 2014

Arts : La poésie bouddhique de l’ancien Vietnam

À la période des Ly-Trân (XIe-XIVe siècle), le bouddhisme est devenu religion d’État. Voici quelques très beaux poèmes bouddhistes composés à cette période-là.
Le brillant roi Trân Nhân Tông (1258-1308), intelligent et courageux, résiste avec son peuple à deux invasions mongoles, aidé par le général Trân Hung Dao. Après la victoire, il laisse le trône à son fils. Quelques années après (1298), il se retire dans un monastère et, avec deux autres bonzes, fonde la secte de Truc Lâm (Forêts de bambous) à Yên Tu. Son inspiration poétique est très variée :

Matin de printemps
À mon réveil, j’ouvre ma fenêtre,
Je ne peux vraiment douter de la venue du printemps.
Un couple de papillons blancs
Battant des ailes, voltigent sur les fleurs.

Crépuscule sur Thiên Truong (1)
Les villages s’estompent dans la brume,
Irréels dans la lumière du soir.
Les pâtres soufflant dans leurs flûtes ont ramené les buffles.
Des couples de blanches aigrettes se posent sur les rizières.

Lune
Près de la fenêtre entrouverte, un lit jonché de livres, aux clartés de la lampe.
La rosée d’automne perle la cour, l’air avec la nuit devient plus léger.
Quand je m’éveille, le bruit des battoirs (2) a cessé de troubler le silence.
La lune qui paraît sertit les grappes de fleurs Moc (3)

Au palais royal de Thiên Truong (4)
Dans cette solitude, êtres et choses sont d’une douceur infinie,
C’est ici la plus belle des douze régions du pays (5).
Des oiseaux chantent à cent voix : véritable concert !
Et tels des milliers de gardes,
les mandariniers en rangées.
Une lune sereine éclaire l’homme en paix,
Et le ciel d’automne se mire aux eaux d’automne.
Les quatre mers sont apaisées, les tourbillons de poussière posés.
Ce séjour, plus encore que l’an passé, me charme.

Chrysanthèmes
M’oubliant moi-même, la vie, et toutes choses,
En silence, je reste longtemps assis sur ce lit de fraîcheur.
L’année approche de sa fin.
Dans la montagne, nul calendrier.
Les chrysanthèmes épanouis annoncent le temps "Trùng Duong" (6).

Maison dans la montagne 
La nuit est avancée, le vent d’automne souffle sur la véranda,
La maison se blottit dans les lianes vertes.
Depuis longtemps, mon cœur s’éclaire à la lumière du Thiên (7).
Pour qui le grillon lance-t-il ses tristes plaintes ?

Promenade en barque
La barque file au gré du vent, sur l’immensité des eaux
La montagne verte et l’eau bleue baignent dans la lumière d’automne.
Le son des flûtes de pêcheurs glisse au-delà des fleurs de roseau,
La lune tombe au creux des flots, et le brouillard couvre le fleuve.

Impressions de printemps 
Une belle jeune fille de seize ans brode nonchalamment,
Sous les fleurs de gainier chante un loriot jaune.
Combien pénible l’émotion printanière confuse qui l’envahit,
Retenant son aiguille et les mots sur ses lèvres.

L’ermitage de Yên Tu 
Là-haut, proche du ciel, l’ermitage est bien froid,
Sa porte s’ouvre au-dessus des nuages.
Le soleil, haut d’une perche, éclaire la grotte du Dragon (8),
La couche glacée, sur le ruisseau du Tigre (9), reste épaisse d’un mètre.
Pour préserver ma maladresse, je n’ai pu trouver un autre moyen,
Un frêle bâton de rotin soutient mon corps débile.
La forêt de bambous accueille tant d’oiseaux
Dont la plupart sont les amis du bonze paisible.

Sieste 
La pluie a cessé, montagne et ruisseau baignent dans le silence.
Au cœur de la forêt d’érables, on plonge dans un sommeil plein de fraîcheur.
Jetant un regard sur le monde des poussières,
Même les yeux ouverts, une douce ivresse vous engourdit encore.


(1) Thiên Truong : district (dans l’actuelle province de Nam Dinh) où est situé Tuc Mac, village d’origine des Trân. Là se trouvaient des palais de villégiature royaux.
(2) Battoir fait de pierre. En automne, on bat le linge en prévision des jours d’hiver.
(3) Moc : caryotamitis, olivier odorant.
(4) Après avoir battu deux fois les mongols, le roi rend visite à son village natal à Thiên Truong. Bùi Huy Bich attribue ce poème au roi Trân Nhân Tông et Ngô Thoi Si, au roi Trân Thanh Tông.
(5) Sous les Trân, le pays était divisé en 12 lô (région). Thiên Truong en tant que lieu d’origine de la famille royale, figure en tête de la liste.
(6) Trùng Duong "Chiffre yang doublé" : le nombre 9 est considéré comme celui du principe yang), fête du 9e jour du 9e mois lunaire. Les chrysanthèmes s’ouvrent en automne, en général au 9e mois.
(7) Thiên : méditation bouddhique.
(8)Long Dong (Grotte du Dragon) : site pittoresque du mont Yên Tu choisi comme domicile par Huyên Quang.
(9) Ho Khe (source du Tigre) : près de la pagode de Dong Lam (Chine). Le bonze Tuê Viên de cette pagode ne dépassait jamais les limites du Ho Khe quand il accompagnait ses visiteurs.


Source : CVN



samedi 4 octobre 2014

Nature : Les 9 cols grandioses du Nord

La région du Nord-Ouest est gravée par "9 cols grandioses". Si vous êtes aventureux, vous adorez les merveilleuses montagnes, les rizières à perte de vue, l’authenticité de la vie locale ou simplement, vous vous passionnez pour les photos magnifiques, suivez-moi pour les découvrir ensemble !

1. Le col de Thung Khe – Hoa Binh


Le col de Thung Khe se trouve entre les deux districts de Cao Phong et Mai Chau (province de Hoa Binh) attire les touristes pour le ciel clair du matin, le soleil brillant du midi, des rayons doux de l’après-midi et le brouillard couvrant les sentiers de la nuit. Pas grandiose comme le col d’O Quy Ho à Lao Cai, pas escarpé comme le col de Ma Pi Leng à Ha Giang mais le col de Thung Khe cache des dangers qui constituent de grands défis pour les conducteurs.
Des chaînes de montagnes qui se succèdent sans fin s’ouvrent devant les touristes. Le vert couvre l’espace et apporte aux visiteurs une sensation agréable. Au sommet du col, des baraques attendent les clients dans le silence avec des maïs et des tronçons de riz gluant. Thung Khe n’a pas de courbes mais il devient dangereux pour des camions et pour le brouillard épais qui empêche la vue.

2. Le col de Pha Din (Son La et Lai Chau)


Situé à 328km de Hanoi, le col de Pha Din est à cheval sur deux provinces, Son La et Lai Chau.
Situé à cheval entre la province de Son La (commune de Phong Lai, district Thuan Chau) et de Dien Bien (commune de Toa Tinh, district Tuan Giao), col de Pha Din est l’un des plus dangereux du Nord-Ouest.
Coincé entre la falaise et un gouffre, à plus de 1.600 m d'altitude, le col de Pha Din, d’une longueur de 32 km, était l’un des plus dangereux du Nord-Ouest. Dans la langue thaï, Pha Din signifie la démarcation entre le Ciel et la Terre.
Le col de Pha Din est aujourd’hui beaucoup moins dangereux car il a été réhabilité pour être moins élevé et plus large. Le passage du col est particulièrement intéressant avec ses paysages pittoresques et romantiques, surtout à la floraison des pruniers, demeurant le point de vue qu'il donne toute l'année et qui vaut réellement le détour.

3. Le col de Xa Tong – Dien Bien


Le col de Xa Tong de 25 kmde long , entre dans une position dangereuse entre Tuan Giao à Muong Lay, de la province de Dien Bien. Le col de Xa Tong est aujourd’hui beaucoup moins dangereux car il a été réhabilité pour être moins élevé et plus large.

4. Le col de Khau Pha – Yen Bai


Situé sur la Route Nationale 32, le col de Khau Pha est entre le district Van Chan et celui de Mu Cang Chai (Province de Yen Bai), traversant plusieurs sites bien connus comme La Pan Tan, Mu Cang Chai, Tu Le, Che Cu Nha, Nam Co,…Ne ratez pas ce merveilleux col pour admirer les rizières en terrasses, contempler la beauté de la vallée de Tu Le- une région incroyablement belle.

5. Le Col d’O Quy Ho – Lao Cai


Avec son 50 km, reliant la province de Lao Cai à celle de Lai Chau, le col d’O Quy Ho, aussi nommé le col de Hoang Lien Son où col des nuages, est considéré comme le col le plus long et le plus grandiose au Vietnam.
Depuis quelques années, le col d’O Quy Ho est la destination de nombreux touristes, en particulier les touristes européens grâce à son paysage unique de la région "porte du Ciel de Hoang Lien".

6. Le col de Pha Long – Lao Cai


Situé à 10km du nord district de Muong Khuong selon la direction Simacai, province de Lao Cai, le col de Pha Long apporte générosité légendaire a enrichi la rivière Chay à l'histoire dérive culture autochtone unique.
Pour y arriver, il faut passer par une route de terre dangereuse de Can Cau. Cette route est très escarpée avec de la roche inclinée.

7. Le col de Bac Sum – Ha Giang


Situé entre le chef-lieu de Ha Giang et le district de Quan Ba, le col de Bac Sum ondule autour de la montagne. C’est le point de commencer de voyage pour découvrir du plateau calcaire de Ha Giang.

8. Le col de Ma Pi Leng


A 2.000 m d’altitude, Ma Pi Leng (signifie "le nez du cheval") offre des vues imprenables. Il est le col le plus dangereux du Nord-Ouest avec plusieurs tournants.
Il est associé à une route bien connue appelée "Route du bonheur" reliant la ville d’Ha Giang au district de Meo Vac.
Depuis l’année 2009, la montagne de Ma Pi Leng a été reconnue comme le vestige national par son structure géologique et son paysage dont le mont de Ma Pi Leng, le gouffre de la rivière de Nho Que, etc.

9. Le Col de Ma Phuc –Cao Bang


Le col de Ma Phuc de la province de Cao Bang est sur le chemin entre la ville de Cao Bang et la chute d’eau de Ban Gioc. Le col n'est pas connu par l'altitude ou le danger comme d'autres au Vietnam, mais par sa beauté naturelle.


Source : CPV



jeudi 2 octobre 2014

Contes et légendes : La jeune fille sans os

Au tout début du XXème siècle, au village Phan-ri, port dans la province de Binh-Thuan, naquit dans une famille de pêcheurs une fille qui n'avait pas d'os. Elle avait un teint d'un blanc de coton, une mine très intelligente, des lèvres vermeilles, des cheveux très abondants et d'un noir luisant. Mais ses membres étaient mous et elle était incapable de se déplacer.La prenant pour un démon incarné dans sa famille, son père l'injuriait et la menaçait souvent. Par contre, sa mère l'aimait et la protégeait. Elle attribuait à ce cinquième enfant toutes les bonnes choses qui arrivaient.

La fille sans os fut installée dans la cuisine réaménagée afin de la soustraire aux regards curieux et de ceux qui venaient acheter du poisson.

Jusqu'à cinq ans, la fillette ne parla jamais, ni ne rit, ni ne pleura. Elle ne réclamait jamais rien. En grandissant, sa chevelure s'allongea et s'enchevêtra pour ressembler de plus en plus à un "nid de corbeaux". Un jour, immobile sur son lit, alors que personne ne la surveillait, ne parlant jamais, sa mère revint du marché avec de la viande de porc. La fille sans os sortit alors sa langue, qui s'allongea de cinq ou six mètres, attrapa la viande et la dévora.

La famille cherche alors la viande partout. Ils crurent que c'était un chat ou un chien qui était responsable, puis soupçonnèrent un visiteur étranger. Mais après deux autres pertes, la mère fit le guet. Lorsqu'elle vit sa fille sortir sa langue, elle s'évanouit. Mis au courant, le père, pris de colère, entra et frappa sa fille. Elle ne laissait paraître aucun sentiment : ni mécontentement, ni tristesse, ni pleurs !

Tout cela inspira une grande crainte à sa famille. Aucun voisin n'osait entrer chez eux, ni prononcer son nom, de peur de sa vengeance. Les domestiques l'avaient en horreur. Seule sa mère venait la voir dans sa chambre.

La nuit, sans que personne ne s'en doutât, elle sortait. Elle ressemblait à une personne normale. Quand quelqu'un passait, elle l’interpellait par son nom. Ne se doutant de rien, la personne qui lui adressait la parole roulait à terre en poussant des cris d'écorchés vifs. Elle ricanait. Mais dès que les voisins arrivaient, elle avait disparu. A chaque fois qu'un tel incident survenait, elle était corrigée.

Bien que son père la martyrisa, elle annonçait à son père où la pêche serait bonne, ou là où un typhon apparaîtrait. Au début, son père ne croyait pas à ses prédictions. Mais lorsqu'elles se furent vérifiées, il ne fit plus rien sans la faire consulter par l'intermédiaire de sa mère. C'est ainsi qu'ils devinrent assez riches au bout de deux ans.

A l'âge de douze ans, elle continua à vivre ainsi. Elle restait couchée le jour, et sortait parfois taquiner les voisins la nuit. Avec le temps, on finit par la trouver inoffensive et on tint même de petites conversations avec elle, mais sans s'approcher tout de même.

Une nuit, elle dit à sa mère :
"Immortelle vivant au Ciel, j'ai commis une faute. J'ai été exilée sur la terre par la Cour Céleste. A présent, ma peine est purgée. Permettez-moi de faire mes adieux à vous et à mon père avant de réintégrer mon trône."

A ces mots, elle se prosterna quatre fois devant sa mère, puis se recoucha. Elle rendit alors le dernier soupir.