dimanche 31 mars 2013

Culture : La beauté du Nord-Ouest



Mick Palarczyk, photographe des Pays-Bas, a voyagé sur toutes les routes du Nord-Ouest du Vietnam et a enregistré des scènes quotidiennes fascinantes.

Quelques images:

 Le pont May au dessus de la rivière Muong Hoa

 Rizières en terrasses et la rivière de Muong Hoa au village de Lao Chai, Sapa

 Hommes Hmong travaillant dans les champs

 Jeunes filles Hmong Den au village de Ta Van, Sapa

 Montages à Lai Chau

 Femmes Dao Rouge au marché de Sapa

 Sourire d'une petite fille Thai Den à Son La

 Route de village à Son La

 Culture

Un village Thai Trang à Mai Chau, Hoa Binh

 Village de Lac à Mai Chau

Femmes Hmong à Bac Ha




vendredi 29 mars 2013

Contes et légendes : Trương Chi - Mị Nương - L'histoire de la voix envoûtante


Il était une fois un puissant seigneur ayant une fille unique s’appelant Mị Nương, elle était très belle. Comme toutes les autres filles de son rang, elle était toujours cloîtrée dans son palais. 
Elle consacrait tout son temps à la peinture, la broderie et à la poésie. Elle se mettait souvent à la fenêtre pour admirer le paysage et regarder l'eau du fleuve qui coulait jusqu'en contrebas. Un beau jour, elle fut séduite par un chant mélodieux et mélancolique qui montait du fleuve. 
C'est la voix d'un pêcheur qui tirait son filet. Elle commençait à prendre l'habitude de l'écouter. Cette voix était si envoûtante qu'elle commençait à bercer son âme jusque-là insensible. C'était comme un rendez-vous qu'elle avait avec ce pêcheur.

Un beau matin, cette voix se tut. Ce silence la rendit malade. Elle fut complètement alitée et aucun médecin n'arriva à déterminer les causes de sa maladie. Puis, un jour, la voix s'éleva de nouveau. 
Ce chant était si mélodieux que Mị Nương reprit ses forces et retrouva sa beauté. Elle redevint heureuse à la grande joie de son père. Celui-ci commença à découvrir la cause de son mal. 
Elle fut replongée dans la léthargie désespérée chaque fois que cette voix se tut. Son père finit par rechercher ce pêcheur qu'on amena auprès de sa fille malade. 
Ce pauvre garçon était tellement laid que cela effraya Mị Nương à sa première vue. De ce jour, le charme de la voix dont l'absence la rendait malade disparut. Elle commença à oublier cette habitude et reprit une vie normale.

Par contre, la vie fut bouleversée complètement pour ce pauvre pêcheur,Trương Chi. Celui-ci menait jusque-là une vie paisible et n'avait aucun souci autre que la procuration journalière de la nourriture. 
Il tomba amoureux de la gracieuse Mị Nương lors de cette rencontre. Il savait que cet amour était sans espoir. Il commença à négliger son travail, tomba malade un beau matin et finit par mourir. Son corps fut enterré au bord du fleuve, à côté d'un arbre.

Un jour, lors d'une crue violente, les berges furent ravagées par le fleuve. Sa tombe fut complètement dévastée. On trouva à cet endroit une boule de jade d'une pureté magnifique. Selon les gens de ce coin, il s'agit bien du corps du pêcheur qui s'était transformé en cette boule. 
Attiré par la splendeur et la beauté de cette boule lors de son passage dans ce coin, le père de Mị Nương réussit à l'acheter à prix d'or. Il fit tailler cette boule en forme de tasse et l'offrit à sa fille lors de son anniversaire. Quand celle-ci y versa du thé, elle vit apparaître au fond de cette tasse l'image de Trương Chi avec sa voix mélodieuse résonant quelque part. 
Emue et prise de pitié, Mị Nương commença à pleurer. Ses larmes tombèrent dans la tasse. Par enchantement, celle-ci se désagrégea et disparut. L'âme du pêcheur fut ainsi libéré de son désespoir grâce à la compassion de Mị Nương. Ainsi se termina l'histoire d'un amour impossible.






mercredi 27 mars 2013

Gastronomie : Le veau poêlé de Môc Châu

Le Haut plateau de Môc Châu (province de Son La) est bien connu pour ses verts pâturages, ses vergers de pruniers et son cheptel de vaches laitières, le plus important du pays. Si les veaux femelles sont voués à devenir de bonnes laitières, les mâles, eux, finissent invariablement dans la casserole.

La recette du veau poêlé est assez simple. Le veau est découpé en petits morceaux qui sont mélangées avec gingembre, citronnelle et sel, puis fris. La viande bien cuite est très tendre et peu grasse. Si vous passer par le plateau de Môc Châu, n’oubliez surtout pas de goûter ce plat qui vous laissera un souvenir gustatif impérissable.

 Le veau poêlé de Môc Châu est un plat très appétissant.

L’accompagnement est à base de sauce de soja onctueuse.

Ingrédients: 
- Viande de veau, gingembre, citronnelle et coriandre, sauce de soja, huile de table, sel et épices. 

Préparation: 
- Couper le veau en morceaux. 
– Mélanger la viande au gingembre, à la citronnelle et au sel pendant 5 minutes. 
- Faire chauffer l'huile de cuisson dans une casserole, faire revenir gingembre et citronnelle jusqu'à ce qu’ils soient bruns, puis les sortir. 
- Faire frire la viande rapidement jusqu'à ce qu’elle soit brune. Elle ne doit pas être trop cuite sous peine de perdre ses qualités. 
– Placer dans une grande assiette et recouvrir de gingembre frit, de citronnelle et de coriande. 
- Pour faire la sauce, mélanger la sauce de soja avec une pincée de gingembre haché. 
- Servir chaud.


lundi 25 mars 2013

Culture : L’ancien village de Lôc Yên

Dans le passé, le village de Lôc Yên, district de Tiên Phuoc, province de Quang Nam, comptait des centaines de maisons Ruong (maisons Viet anciennes) donnant sur les champs en terrasses. Aujourd'hui, il en reste 20 qui gardent toujours leur beauté originelle.

Outre les arbres fruitiers caractéristiques s’harmonisant à merveille avec les maisons anciennes, le village Lôc Yên possède aussi des chemins pavés, c’est d’ailleurs une des particularités locales. Si les vieilles maisons sont parfois jouxtées de maisons modernes, celles-ci, la plupart du temps ont conservé les vieilles ruelles de pierres recouvertes de mousse.

Les chemins de pierre menant aux maisons.

Une ancienne maison.

Une maison ancienne Ruong.

Les pierres servent à daller les chemins et aussi à construire les maisons.

Anciennes poteries conservées dans la maison du vieux Huynh Anh. 

Le vieux Nguyên Nai tient dans sa main un cor et se rappelle avec nostalgie l'époque où il participaient aux chasses aux tigres.


Les villageois de Lôc Yên se sont transmis de génération en génération de nombreuses histoires vrais. Sào Huynh, un villageois de 80 ans, a déclaré : "Jadis, les tigres avaient l'habitude de venir au village pour attraper des gens, des porcs et des poulets, c’est pourquoi chaque maison devait posséder des tocsins ou des tambours. Quand les tigres rodaient, les villageois frappaient avec ces tocsins sur les  allées de pierres pour les chasser". Le vieux Sào a conservé des photographies qui illustrent les chasses aux tigres d’antan auxquelles il a participé.

Nous avons visité la maison de Nguyên Nai, âgé de 80 ans, qui pratique la médecine traditionnelle depuis sa jeunesse. À notre arrivée, nous avons senti la bonne odeur des herbes médicinales. Nguyên Nai nous a montré les filets, lances, couteaux, tocsins en bois et cors utilisés autrefois pour la chasse aux tigres. Il nous a raconté avec passion le moment où tout le village, conduit par son père, a cerné un tigre féroce. Chaque fois qu'un villageois découvrait les traces d’un tigre dans les montagnes de Duong Ro ou dans les environs, il informait son père qui organisait immédiatement une battue, qui durait parfois un mois.

Nguyên Nai nous a montré aussi la tête d'un sanglier, dont les défenses font plus d’un empan. "Je suis sûr que même un tigre affamé n'aurait pas osé s'approcher de lui", a-t-il dit.

En nous reconduisant, il a pris avec lui un cor et a soufflé dedans pour le plaisir de faire résonner ces sons disparus dans toutes les ruelles de l'ancien village.

Source : VNP




dimanche 24 mars 2013

Chanson : Tiếng chuông chùa

Bonjour TLM,

Ce matin :



Le son de la cloche de la pagode

"Tiếng chuông chùa" Traduit par Dông Phong

La novice zen Tâm Liên

Au son de la cloche tu devras te rappeler
D’entendre joyeusement les textes sacrés.
Matin et soir tâche de te réveiller
En pratiquant ce que le Bouddha nous a enseigné.

La cloche sonne pour un réveil soudain,
Gaîment comme quand tu pratiques le zen,
La première leçon n’est pas encore sue par cœur,
Car le prajna est d’une immense longueur.

Au carillon de la cloche rappelle-toi souvent,
Ami, remonte déjà le courant,
Si tu le laisses t’entraîner tu seras mort noyé,
Dans la vie haïr et aimer ne signifient que rêver.

Le son de la bonne cloche le rappelle,
Écoute avec soin ces paroles suprêmes.
Le vent amène des nouvelles directement,
Le Bouddha d’autrefois est en nous normalement.

La cloche qui résonne berce notre envie de sommeil,
Replions les livres sacrés pour en faire notre oreiller.
Et si dans la nuit nous restons en éveil
Nous verrons l’eau bien calmement circuler.



mercredi 20 mars 2013

Vidéo que j'aime

Bonjour TLM,

Ce matin :





lundi 18 mars 2013

Nature : Fin de la floraison des pêchers au haut plateau de Ha Giang


Le rose-orangé de la fleur de pêche avec le blanc de la fleur de prune fait du haut plateau de Ha Giang un lieu encore plus beau pour ses visiteurs.

Quelques images :

 Le paysage du Nord-Ouest ces derniers jours.

Les pruniers en fleurs sous le soleil.

Les enfants conduisent des buffles sous les feuillages.

Le rose-orangé de la fleur de pêcher couvre les bords de la route de montagne.

La beauté sauvage unique de la province de Ha Giang.

Une beauté qui n'a lieu qu'en février et mars.

Une mère et son enfant devant un jardin de pêchers et de pruniers.



Source : VNE




dimanche 17 mars 2013

Préparation du voyage 2013

Ça y est !!! J'ai acheté les billets d'avion hier !!!

30 octobre : Paris - Hcmv
5 novembre : Hcmv - Siem Reap
26 novembre : Phnom Penh - Paris via HCMV

1 573 € pour nous deux, il nous reste à peaufiner le programme, les grandes lignes étant tracées.

Ce qui est sûr :

A Hcmv
5 jours chez notre amie Kim Sang
Revoir Ben et sa petite famille

A Siem Reap
4 jours pour visiter Angkor tranquillement

A Kampot
4 jours pour se balader dans le coin et goûter le crabe au poivre de Kampot

A Phnom Penh
7 jours chez Roger : http://villakohdach.free.fr/



A suivre...............


samedi 16 mars 2013

Contes et légendes : Le Génie du Vent et le Génie de la foudre 



Parmi toutes les divinités, impossible de trouver meilleure paire d'amis que le Génie de la Foudre, Set, et le Génie des Vents, Gio. Rien de plus normal, après tout, car a-t-on déjà vu un bel orage sans un bon vent bien fort ? Les deux génies étaient connus partout comme de joyeux lurons, qui adoraient jouer toutes sortes de farces aux humains.

Le Génie de Vents était le seul dieu du royaume céleste à posséder son propre palais. Au début, il vivait en compagnie de d'autres divinités dans la demeure de l'Empereur du Ciel. Mais il se montrait tellement insupportable que les autres, très vite, se lassèrent de ses mauvais tours.

"Ecoute, Gio", lui dit un jour l'Empereur du Ciel, "faut-il vraiment que tu souffles sans cesse ? Chacun se plaint ici d'un courant d'air perpétuel."

Gio haussa les épaules et laissa entendre qu'il n'y pouvait rien, mais ses yeux pétillaient d'une joie maligne. L'Empereur continua sa réprimande : "Toutes les déesses rechignent : il paraît que tu les décoiffes et que tu arraches les rideaux. Il semblerait même que tu aies décroché à dessein les rubans qu'elles avaient mis à sécher sur un corde."

Quand Gio se rendit compte que le souverain était sérieux, il promit de faire un effort. Mais ses bonnes résolutions ne durèrent pas longtemps. Un jour qu'il était invité à un repas de noce au palais et qu'il avait bu de bon vin qu'il ne pouvait en supporter, il éternua si fort que la table s'envola avec les mets et les boissons célestes. C'en fut trop pour l'Empereur du Ciel lui même, qui le chassa de sa demeure.

Gio se construisit donc son propre palais. Puis, comme il se sentait seul dans sa grande maison, il se maria. Peu après, sa femme lui donna un fils qui lui ressemblait trait pour trait : c'était un enfant aussi turbulent et aussi insupportable que son père. Sa mère ne parvenait à en venir à bout ; quand à Gio, il était toujours parti par monts et par vaux. Un jour où ses parent étaient absents de la maison, le petit garçon eu l'idée de jouer avec l'éventail de son père.

Cet éventail magique recelait en lui la force de tous les vents réunis : si on l'agitait très légèrement, un brise légère se mettait à souffler ; mais si l'agitait plus fort, c'était une tempête qui se déchaînait !

Le petit garnement secoua l'éventail de toutes ses forces et déclencha un terrible typhon qui courba les arbres comme des fétus de paille, détruisit les maisons, arracha les toits, enflamma les champs et saccagea les récoltes.

Gio, qui contemplait la terre du haut du ciel, fut saisi d'effroi quand il vit cet épouvantable gâchis. Il devina tout de suite qui en était la cause et rentra chez lui à vive allure." Qui t'a permis de jouer avec mon éventail ? "hurla-t-il." Regarde un peu les désastres que tu as provoqués !
Et il infligea une bonne correction à son fils. Mais dès qu'il eut à nouveau quitté la maison, le garnement recommença à jouer avec l'éventail. Cette fois-ci, le typhon provoqua des inondations gigantesques dans lesquels les hommes moururent par milliers.
Quand l'Empereur du Ciel apprit l'affaire, il entra dans une terrible colère. Il appela Gio et l'informa de sa décision : "ton écervelé de fils doit payer pour ce qu'il a fait. C'est pourquoi je vais le changer en buffle afin qu'il se mette au service des homme et répare les dommages qu'il leur a infligés."

Comme il n'y avait rien à faire contre la volonté du plus puissant des dieux, Gio reprit tristement le chemin de son palais. Depuis ce temps-là, il ne lâche plus son éventail magique. Mais quand, parfois, il repense à son fils et au sort cruel qui lui a été infligé, il se change alors en un ouragan furieux et souffle sur la terre avec une violence dévastatrice.
Par bonheur, ses accès de rage ne durent jamais très longtemps : il se souvient très vite que son fils bien-aimé devra effacer par son travail les ravages du typhon, et il hâte de ranger son éventail.
Set, Génie de la foudre et inséparable acolyte de Gio, avait pour tâche de veiller au respect des lois divines par les hommes, et de punir avec sévérité les contrevenants. Dès que quelqu'un transgressait les ordonnances célestes, c'était une véritable calamité : Set empoignait son gigantesque marteau de feu et descendait en tombe quiconque se trouvait sur son chemin, même les innocents.

Mais comme la balance du Maître du Ciel pèse très justement les bonnes et les mauvais actions, Le Génie de la foudre dut, lui aussi, payer pour ses fautes. Le souverain céleste ordonna à Set d'envoyer son fils Giong sur la terre, afin qu'il sauve le Viêt-Nam lors des heures difficiles.

Mais il s'agit là d'une histoire…



jeudi 14 mars 2013

Gastronomie : Le xôi aux cinq couleurs

Le xôi (riz gluant cuit à la vapeur) aux cinq couleurs est connu depuis longtemps comme une spécialité culinaire du Nord-Ouest. Il est intéressant de noter que les cinq couleurs forment un tout, le yin et le yang représentent les cinq éléments du cosmos, la solidarité entre les ethnies frères. Mais chaque couleur peut être autonome, portant un sens propre associé à chaque ethnie.

Les Thai de Muong Lo se sont installés dans la région Nord-Ouest depuis des temps immémoriaux. Ils ont leur propre identité culturelle, culinaire en particulier. Le xôi aux cinq couleurs est la convergence des valeurs traditionnelles et modernes, portant une signification philosophique du yin-yang.

Dans la maison de Vi Quang Thuât, dans le hameau de Hôc, commune de Son Thinh, district de Van Chân, province de Yên Bai, nous avons pu nous renseigner sur le xôi aux cinq couleurs. "Le anciens du hameau considèrent que le xôi aux cinq couleurs représente la solidarité des ethnies frères du Nord-Ouest.
Les cinq couleurs forment un tout cohérent", a-t-il dit tout en préparant le xôi. Puis, il a continué l'histoire avec un visage un peu triste: "Les feuilles de gingembre sont encore jeunes en cette saison, donc il n'y a pas de xôi vert". Donc, nous avons pu déguster que le xôi aux quatre couleurs.

Le riz gluant de Tu Lê est laissé tremper dans l’eau des feuilles de "com xôi" rouge.

Le riz gluant violet est fait à partir de feuilles de gingembre poussant en forêt.

 Le riz gluant de Tu Lê est trempé avec de l'eau de source de Muong Lo.

Le riz gluant, une fois coloré, est déposé couche par couche dans la marmite à fond percé de trous puis cuit à la vapeur.

 Les jeunes filles Thaï préparent du matériel pour le xôi.

 La préparation du xôi.

  
Le xôi aux cinq couleurs est une spécialité culinaire du Nord-Ouest.

Jadis, le xôi aux cinq couleurs était préparé seulement pendant les grandes fêtes, le Têt, les mariages... Mais maintenant, il est devenu un plat populaire dans la vie, exprimant l'hospitalité de l'hôte. Selon le niveau d'intimité entre l’hôte et le propriétaire, on peut préparer un xôi à deux ou trois couleurs… Chaque ethnie a son propre style.

Pour préparer le xôi aux cinq couleurs, la première chose est de choisir du riz gluant de Tu Lê (appelé aussi riz gluant de Tan La en langue Thaï), une sorte de riz gluant à la fois aromatique et souple, le plus célèbre de la vallée de Muong Lo. L’eau servant à faire cuire le riz à la vapeur doit venir du ruisseau de Muong Lo.

Les feuilles d’arbres servant à teinter le xôi sont soigneusement sélectionnées, ni trop jeunes ni trop vieilles. Puis elles sont lavées et cuites avec de l'eau du ruisseau de Tu Lê. Ensuite, les grains de riz gluant sont laissés à tremper pendant environ 10 heures, puis on les laisse égoutter. Le rouge est fait avec des feuilles de "Com xôi" rouge, ou l’on peut utiliser un fruit mûr de momordique.
Le noir vient du riz gluant noir ou de la cendre des feuilles de gingembre poussant en forêt mélangée avec de l’eau puis filtré pour tremper le riz. Le jaune est obtenu à partir du curcuma vieux, écrasé et mélangé à de l’eau. Une fois teinté, le riz est cuit à la vapeur.

Chaque couleur a sa propre signification. Le rouge symbolise l’aspiration, le violet la prospérité du ciel et de la terre, le jaune une vie aisée, le vert les montagnes et forêts du Nord-Ouest, le blanc l'amour et la fidélité. En outre, chacune des couleurs du xôi représente aussi les couleurs vives sur les costumes des jeunes filles Thaï....


Source VNP



mardi 12 mars 2013

Culture : Le festival de Tram Tro

Au début du printemps, les habitants de la commune de Tu Xa, district de Lam Thao, province de Phu Tho, attendent avec impatience le festival de Tro Tram, au Temple Tro, qui se tient les 11e et 12e jours du 1er mois lunaire. C’est l’un des festivals traditionnels des habitants de la moyenne région du delta du fleuve Rouge, qui reflète leurs aspirations pour une vie prospère et heureuse.

Le rite principal est appelé "Mat" ou "Linh Tinh tinh Phoc", une activité spirituelle du peuple des anciens Viets qui adoraient Linga et Yoni. Ce rite a lieu à minuit pour refléter l'harmonie du Yin et du Yang.

Le festival se compose également d’une procession du Génie Riz qui vise à demander aux forces occultes beau temps et bonne moisson.

Ce festival permet non seulement de partager des moments heureux au début de la nouvelle année mais aussi de perpétuer des caractéristiques traditionnelles et spirituelles. Disparu pendant les années de guerre, il est réapparu en 1993 et est devenu un grand évènement culturel de la province de Phu Tho, qui attire des milliers de visiteurs, nationaux et étrangers.

Culte du saint-patron du village qui a eu lieu au Temple Tro.

Une boîte vermeille contenant Linga et Yoni. 

Le rite "Mat", appelé aussi "Phoc linh tinh tinh", pendant le festival. 

Procession du Génie Riz pour bénéficier d’une bonne moisson et du bonheur. 

 Reconstitution d’activités commerciales de l'ancien temps. 

 Reproduction du tissage de la soie.

 Les personnes âgées du village aiment regarder le festival. 

Les villageois prennent un repas ensemble après les rituels.



Source : VNP


dimanche 10 mars 2013

Chanson : Đóa hoa vô thường

Bonjour TLM,

Ce matin :



La fleur de l'impermanence

"Đóa hoa vô thường", Trịnh Công Sơn

Je te cherche, je cherche le corps svelte, le squelette de branches d'abricotier
Chercher à la montagne
Une branche de la reine de beauté
Le rire fragile
Une âme faible
Des lèvres parfumées
Une âme vierge

Je te cherche
Je cherche à me convaincre
Chercher la nuit comme jamais auparavant
Chercher toute la journée
Chercher l'oiseau dans son vol
Une goutte de rosée au bec
Chercher sur le fleuve les traces de chaussures

Je te cherche ci-près, ci-loin, la terre et le ciel tumultueux
Chercher dans la rosée rose
Dans l'après-midi fatal
La lune touche à sa fin
Je n'ai jamais désespéré, tu sais

Chercher dans l'impermanence
Où se trouvent des lignes de prières
Le tonnerre s'envole et résonne
Subitement je te vois au pied des racines
Je t'invite à rentrer
La nuit se rince avec de la pluie claire
Tu t'assois vers les quatre directions
Le parfum pénétrant du bois d'aigle embaume
Dans le jardin la pluie s'est arrêtée, la musique joyeuse
La lune dorée inaugure les fêtes, une fleur de quynh

Désormais j'ai quelqu'un
Je t'ai à mes côtés pour gazouiller dans la vie
Désormais j'ai l'amour
Je t'ai, chère amie illustre pour me parler
À partir de toi j'ai cultivé,
J'existe dans ta façon de t'asseoir dans la cour

L'hiver te donne de la tristesse
L'après-midi, tu vas chanter des prières au bout du fleuve
Les eaux montent en fin d'hiver
L'amour qui vient d'éclore ....

Désormais j'ai quelqu'un
Reconnaître aux monts et aux eaux d'avoir répondu au chant
Sur le toit des maisons au printemps
L'oiseau qui chante s'appelle Amour

Un bouton de lotus rose
Toi assise à une époque
Une époque d'amour :
De la joie et de la tristesse
Depuis l'aurore là-haut
Jusqu'à la nuit tendre
Le lotus est rose pour une période
Tu es jeune pour une époque
Le lotus s'attriste tout seul
Tu t'attristes pour accomplir ton amour

Une après-midi tu restes debout au bout du fleuve
Prévenant, le vent d'automne transporte la prière aux monts et aux eaux
Les mots d'amour de tes dernières volontés
Une saison d'amour est passée
Ton talon rose voulait retourner
Même si la vie d'ici-bas est éprouvante
Se résigner à revenir chez soi

Depuis lors, dans le jardin nocturne
Tu repasses les vieilles tuniques
Un peu de nuages illusoires
Ont traversé ma vie
Depuis lors, dans mon âme
Retentit la cloche déchirante
Le hennissement du cheval résonne dans la forêt lointaine
Et parvient au ciel et à la terre
Depuis lors, je me passionne
Pour voir sur les routes lointaines
Une voiture qui semble
Arriver au lieu de séparation

Depuis lors, je reste alité et souffrant
Montagne ou col c'est pareil
Un peu d'impermanence qui suit
Chaque instant sensé
Depuis lors, la fleur c'est toi
Un beau matin bien rose
Éclose complètement au coucher du soleil
Et attend que le vent de l'impermanence se lève
Depuis lors, tu deviens la rosée
Qui tombe en rafraîchissant l'aurore
Depuis lors, je deviens la nuit
La fleur de l'impermanence s'ouvre



vendredi 8 mars 2013

Reportage photo : Le rituel "Then" des Thais

En mars, lorsque les pruniers et pêchers du plateau du Moc Chau commencent à donner des fruits, les gens du hameau de Na Po 1, chef-lieu de Moc Chau, province de Son La, pratiquent le culte "Then" (Le Ciel) pour demander une bonne météo et de bonnes récoltes.

Selon les personnes âgés, ce rituel existe depuis temps imméoriaux, mais est tombé dans l’oubli ces dernières décennies. Récemment, les Thais l’ont rétabli grâce aux personnes âgés de la famille Luong, la plus grande famille des Thais.

Le rituel "Then" n'est pas seulement un rite sacré, c’est aussi l’occassion pour les personnes du village de s'amuser avec des jeux traditionnels tels que lancer de "Con", tire à l’arbalète, chants et danses… On peut dire qu’il s'agit là d'un rituel unique qui renferme les valeurs spirituelles du peuple Thai du plateau de Moc Chau.

 Décoration de l’arbre Nêu où se trouvent les dieux, selon les croyances.

Coquilles, animaux, plantes ... servent de décoration à l’arbre Nêu, pour informer le Ciel que l’air est très sec et que les plantes se dessèchent.

A 7 heures le lendemain matin, les objets rituels sont prêts.

 Ouverture de la cérémonie. Le cortège fait un tour de village.

Devant chaque maison sur pilotis, la veuve demande aux femmes de participer au cortège.

 En tête de cortège se trouve une veuve qui demande aux gens de participer à la cérémonie.

Les femmes participent au cortège.

De l’eau est puisée dans l’étang du village.

L’eau est apporté au pied de l’arbre Nêu et les gens pratiquent le culte pour demander qu'il pleuve.

Reconnaissants de l’enthousiasme de la veuve et des habitants, le "Then" donne la pluie.

Le festival dure jusqu'au soir, avec des jeux folkloriques.

Après la cérémonie, les gens dansent et chantent ensemble.


Source : VNP